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Lot n° 8

FRÉDÉRIC BAZILLE (1841-1870)

Résultat :
Non Communiqué
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DAME SUR LA TERRASSE DE MÉRIC, 1867 Huile sur toile 27 x 35 cm - 10.6 x 13.7 in. Oil on original canvas Toile d'origine Historique -Famille de l'artiste -Frédéric Bazille, neveu du peintre. Par descendance aux propriétaires actuels. Expositions - Paris : Rétrospective Bazille, Galerie Wildenstein, 1950, n°44 - Montpellier, New-York: Frédéric Bazille et ses amis impressionnistes: [exposition], pavillon du Musée Fabre, 9 juillet-4 octobre 1992, numéro 49. Brooklyn art museum, 12 novembre 1992-31 janvier 1993 Bibliographie - Sarraute Gabriel, Catalogue de l'oeuvre de Frédéric Bazille, Dactylographie, Bibliothèque du Musée du Louvre, 1948, oeuvre répertoriée en pp. 115 sous le numéro 52 de l'ouvrage - Daulte François, Bazille et son temps, Edition Cailler, Genève, 1952, en page 177 sous le numéro 28 (repr.) - Daulte François, Frédéric Bazille, La Bibliothèque des Arts, Paris, 1992, oeuvre répertoriée en page 166 sous le numéro 31 de l'ouvrage - Catalogue d'exposition de Montpellier, New-York: Frédéric Bazille et ses amis impressionnistes : [exposition], pavillon du Musée Fabre, 9 juillet-4 octobre 1992, Brooklyn art museum, 12 novembre 1992-31 janvier 1993, oeuvre répertoriée en page p. 144 de l'ouvrage Cette oeuvre sera incluse dans le supplément du catalogue raisonné augmenté sur www.bazillecatalogue. com de Monsieur Michel Schulman. “ Plus que jamais, cette oeuvre semble justifier de l'appartenance du peintre au mouvement impressionniste. ” Ses yeux d'un bleu profond semblent nous fixer pour une éternité. Cet autoportrait du peintre, le dernier connu de la main de l'artiste en provenance de la famille, se distingue des trois autres tableaux existants, tous conservés dans des musées. Eloigné du classicisme académique et appliqué sur fond noir de l'Autoportrait à la palette, de 1865, Frédéric Bazille peint ici en liberté de touche et de palette. Plus que jamais, cette oeuvre semble justifier de l'appartenance du peintre au mouvement impressionniste. Les blancs sont rapide et merveilleusement posés, la tension du cou et les rougeurs du nerf si bien représentés. Michel Schulman s'accorde à dire que «parmi les quatre autoportraits connus de Bazille, celui qu'on intitule Frédéric Bazille en chemise est certainement le plus original et le plus spontané . L'artiste s'est représenté de trois quarts dans une tenue familière, contrairement à la façon dont il s'est peint dans Frédéric Bazille au faux col. On dirait que l'artiste, un doux sourire sur les lèvres, les yeux un brin moqueurs, s'est fixé dans un moment de détente et a voulu donner de lui une image plus familière que professionnelle». Les pinceaux s'entremêlent, la lumière jaillit derrière un fond bazillien, à la touche éparse et vive, aux couleurs surprenantes, mélangées d'ocres, de roses, de bleu ou de vert. A tel point qu'à la radiographie de l'oeuvre, nous avons imaginé une étude sous-jacente de crinolines investissant une scène aux personnages féminins nombreux. Les volumes et masses de la radiographie n'ont rien révélé de spécial. Abouti, réussi, il répond à l'Autoportrait de Saint-Sauveur, conservé au Musée Fabre après un don familial, dont la pose du peintre sur un fond de paysage de la résidence secondaire familiale, rappelle la composition des portraits de la Renaissance Florentine. Il est d'ailleurs peint sur bois, le visage du modèle reste esquissé et la palette plus primaire. Frédéric Bazille en chemise se distingue de tous les autres. Notre tableau semble vivre, le peintre réagit comme si l'on entrait dans son atelier. Il illustre son mouvement de torsion et l'effort se dégage au creux de son cou, par une touche rougeâtre qui attire l'oeil. «Mélange d'habilité et naïveté», selon Gabriel Sarraute, mais «unique par son explosion de bonheur, son écriture libre et ronde... Il éclate de jeunesse... Rarement nous est donnée de lui une image aussi détendue.» selon Xavier Dejean, qui semble avoir saisi le véritable Aura de l'oeuvre. Si la question de sa datation reste toujours en suspens, Marandel opte pour 1867. Daulte précise que «d'après une lettre de Maître, il apparaît que cet autoportrait n'a pas été peint en 1867, mais commencé en 1869, et achevé à Méric l'été 1870». Si Michel Schulman s'étonne qu'il ait repris son tableau un an après, c'est justement cet arrière-plan, aux couleurs désorganisées et dissimulant peut-être une oeuvre toute autre en sous-couche, qu'une analyse spectrale plus profonde pourrait révéler, qui lui concède une modernité certaine au charme indéniable. Cela pourrait expliquer cette année qu'il met à le terminer. Son visage est peint d'un trait, d'un seul, et l'artiste semble avoir achevé son travail, d'une manière déterminée. L'été 1870 est court, puisqu'il s'engage dans les Zouaves le 16 août 1870 pour la guerre franco-prussienne où il laissera la vie. Il semble nous laisser un dernier témoignage de lui même, assimilant toute l'importance de

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