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Lot n° 5

Auguste BAUSSAN (1829-1907)

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PORTRAIT DE FREDERIC BAZILLE, 1862 Médaillon en plâtre original en bas-relief Signé et daté sur le côté Diamètre : 20 cm Signed and dated on the right side, plaster tondo Bibliographie - Michel Schulman, F.Bazille, Catalogue Raisonné, 1995, répertorié en page 241 de l'ouvrage (version en bronze) - Didier Vatuone, Bazille, Correspondance, Les Presses du Languedoc, oeuvre répertoriée en page 26 de l'ouvrage Cette oeuvre sera incluse dans le supplément du catalogue raisonné augmenté sur www.bazille-catalogue.com de Monsieur Michel Schulman. Élève de Gleyre, Bazille n'a obtenu la permission de peindre qu'après de longs mois, quand ses progrès en dessin ont été suffisants ; or, c'est avec cette Étude d'arbre qu'il franchit le pas décisif. Nous avons la quasi-certitude qu'il s'agit bien ici de l'un de ses premiers tableaux. En effet, le 1er mars 1863, il déclare ne pas avoir «encore touché à de la couleur», et quelques semaines après, au début d'avril, il forme le projet de «passer la semaine prochaine dans la foret de Fontainebleau avec deux ou trois camarades » pour y faire «quelques études d'arbres». Projet mis à exécution puisque, le 13 avril, il écrit à son père «Je travaille beaucoup grâce au temps qui est magnifique. J'ai encore besoin de deux jours pour faire une ou deux études.» Le résultat est «cette petite étude d'arbres à Chailly, savoureuse, mais encore maigrelette» comme dira Xavier Dejean. Après cette expérience, Bazille pouvait-il encore douter de ses capacités ? Si cette Étude d'arbres est «maigrelette », ce n'est pas parce qu'il tâtonne ou hésite ; mais simplement parce que le paysage choisi est dépouillé. Nous sommes au printemps, mais la nature n'a pas encore perdu de son aspect hivernal : les arbres sont sans feuilles; le ciel bleu et la végétation sont encore comme saisis par le froid. Il est vrai que la composition du tableau souffre d'un certain déséquilibre entre la partie haute, où dominent les branches, et celle du bas où sont disposés les rochers gréseux de Fontainebleau. Les arbres, les branches, sont finement dessinés alors que les rochers ne sont que sommairement esquissés. «La lumière souligne d'un trait blanc le passage des branches foncées au ciel bleu», un ciel où l'on retrouve les influences de Corot. Dans son article «Les écoles de Fontainebleau», André Trèves rapproche cette Étude d'arbres d'un pastel de Pierre Prins, La Grande futaie. Selon lui, Sisley et Prins auraient rencontré Monet et Bazille au Cheval Blanc à Chailly. Pour Patrice Marandel, Bazille se serait inspiré d'une gravure d'Alphonse Legros. Le style de cette Étude d'arbres se retrouvera dans la Cour de ferme en 1864. Il reste sobre et Bazille ne s'est pas vraiment dégagé d'un certain classicisme. Il n'en est pas encore au Paysage de Chailly de 1865 où se font sentir directement les influences de Courbet et de Rousseau. Michel Schulman, Frédéric Bazille, Catalogue raisonné de l'œuvre peint, éditions de l'amateur, Paris, 1995

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