Gazette Drouot logo print
Lot n° 10

ÓSCAR DOMÍNGUEZ (1906-1957) TÉLÉPHONE ET REVOLVER,...

Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

ÓSCAR DOMÍNGUEZ (1906-1957) TÉLÉPHONE ET REVOLVER, 1944 Huile sur toile Signée et datée '[19]44' en bas à gauche Esquisse au dos Oil on canvas; signed and dated [19]'44' lower left; sketch on the reverse 81 X 54 CM • 31 7/8 X 21 1/4 IN. Un certificat de La Asociación de Expertos y Herederos en Defensa de Óscar Domínguez, en date du 25 mars 2021, sera remis à l'acquéreur. PROVENANCE Madrid, Galerie Guillermo de Osma. Collection particulière, Espagne. Vente, Christie's Londres, 21 juin 2006, lot 354. Acquis au cours de cette vente par l'actuel propriétaire. Collection particulière, Espagne. EXPOSITION Marseille, Musée Cantini, La part du jeu et du rêve, 25 juin-2 octobre 2005, n° 74. BIBLIOGRAPHIE Fernando Castro, Óscar Domínguez y el surrealismo, Ediciones Cátedra, Madrid : 1978, p. 153 (reproduit). La part du jeu et du rêve : Óscar Domínguez et le surréalisme 1906-1957, cat. expo., Marseille, Musée Cantini, 25 juin-2 octobre 2005, Hazan, Paris : 2005, pp. 150 et 219 (reproduit en couleurs). Despuès de la alambrada : el arte español en el exilio 1939-1960, cat. expo., Saragosse, Paraninfo de la Universidad, octobre-décembre 2009 ; Cordoue, Musée des Beaux-Arts et Palais de la Merced, décembre 2009-février 2010 ; Valence, Centre culturel 'La Neu' de l'Université de Valence, février-avril 2010 ; Badajoz, Musée d'Art Contemporain d'Estrémadure et d'Amérique Latine, mai-juillet 2010, p. 252 (reproduit en couleurs). "Dans les mois qui précédent le début de la Seconde Guerre mondiale, la peinture de Domínguez évolue vers une sorte de cristallisation. Il nous met en présence d'un espace étonnamment structuré, qui conserve cependant toutes les propriétés de spontanéité qu'il doit à l'automatisme 'gestuel'. Les signes d'aridité se multiplient, réseaux anguleux, armatures proliférantes, amas prismatiques, étranges broussailles polygonales qui finalement étouffent tout l'espace de la toile, comme si l'angoisse de la catastrophe s'était glissée dans sa peinture, comme si celle-ci semblait manifester le pressentiment des événements prêts à précipiter le monde dans le chaos. Mais à nouveau, son style change. En 1941-1942, la plupart de ses tableaux présentent d'étranges déformations, surtout sous forme de nus féminins allongés caractérisés par des têtes minuscules qui affectent la forme de cornes ou de couperets, et des membres considérablement surdéveloppés, tels les pieds ou les mains d'où émergent des mamelons de sein (Calculo, 1941-1942 ; Mujer sobre un Canapé, 1942 ; La Main passe, 1942). En 1943, il retrouve quelques-uns des éléments figuratifs de son monde obsessionnel : un sablier, un cadran solaire, un encrier et une boîte pleine de papillons épinglés dans Le Plus clair du temps, une machine à coudre dans Beau comme et La Couturière, un revolver dans La Fin du Voyage. Jamais le souffle métaphysique n'a été aussi actif dans l'œuvre de Domínguez, mais il ne retient ni les muses inquiétantes, ni les mannequins ni les arcades qui hantent les paysages urbains mystérieux de son aîné. Du 1er au 14 décembre 1943, il présente chez Louis Carré sa première exposition personnelle à Paris. Éluard écrit le texte de la plaquette publiée à cette occasion. [...] Une phase nouvelle commence avec la libération de Paris, pendant l'été 44. L'expérience de la guerre pour beaucoup d'artistes avait transformé la manière avec laquelle le monde moderne pouvait être appréhendé. La violence du conflit, l'ampleur des destructions, la révélation de l'horreur concentrationnaire laissent le monde en état de choc, en proie à un traumatisme sans équivalent. Un monde avait pris fin. Pour Domínguez, l'immédiat après-guerre est pourtant une des époques les plus riches. Il participe au Salon d'Automne de 1944 (c'est, écrit André Lhote, 'le Salon de la peinture libérée'), réalise en peu d'années plusieurs expositions personnelles dans les meilleures galeries, publie un récit poétique, Les Deux qui se croisent (1947), collabore à des revues de mode. Il voyage en Allemagne avec la première tournée de théâtre français, comme auteur des décors et costumes de la pièce de Jean-Paul Sartre, Les Mouches. Et aussi, il participe à toutes les expositions des 'Espagnols de Paris' qui ont lieu à travers l'Europe. Qui sont-ils ces 'Artistes espagnols de l'École de Paris' ? Entre chacun d'eux, il y a un certain air de famille, entre autres la grande ombre toujours présente de Picasso. Sur le plan artistique, on leur prête volontiers un tempérament excessif, 'une passion organique', un 'emportement de l'être penché sur sa toile' [Jean Cassou]. De l'évocat

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente