PROCACCINI GIULIO CESARE Lot n° 13

GIULIO CESARE PROCACCINI (1570-1625) 'San Carlo in veste di Sant'Ambrogio' huile vers 1610 cm. 95 5x146 Exposé à l'exposition 'Sacro lombardo dai Borromeo al Simbolismo' Milano Palazzo Reale octobre 2010 janvier 2011 et publié dans le catalogue de l'exposition édité par S.Zuffi à pag. 148 et 149 et exposées à l'exposition 'Ambrogio : l'immagine ed il volto arte dal XIV al XVII secolo' Milan Museo Diocesano mars-juin 1998 et publiées dans le catalogue de l'exposition édité par P.Biscottini L.Crivelli e S.Zuffi. "Cette œuvre découverte par Orest Marini et attribuée par lui à Giulio Caesare Procaccini avec l'accord unanime des critiques a été publiée dans le catalogue de l'exposition "Amrogio : l'immagine e il volto Arte dal XIV al XVII secolo" en 1998 en raison de son iconographie particulière. En effet, au cours de son épiscopat, saint Charles a eu tendance à s'identifier à saint Ambroise et a essayé de souligner autant que possible la continuité entre son action pastorale et celle de l'ancien saint patron milanais. Giovanni Pietro Giussano (1610), l'un des biographes de Borromée, confirme le modèle que Charles voulait suivre, comme le montre son choix d'être consacré évêque le 7 décembre, comme saint Ambroise. Dans ce tableau de Giulio Cesare Procaccini, Charles porte la robe épiscopale et est représenté alors qu'il prend l'inspiration divine pour rédiger quelques écrits et tient dans sa main gauche l'étrier, attribut iconographique typique de la lutte contre les hérétiques menée par saint Ambroise. Le volume soutenu par les anges pourrait donc représenter à la fois les textes patristiques écrits par l'ancien patron et l'un des nombreux écrits que saint Charles a laissés. Parmi ces écrits, il y a aussi le décret De barba radenda de 1576 dans lequel Borromée souligne l'importance pour les prêtres de maintenir une apparence esthétique propre comme " signe d'une apparence intérieure ordonnée et disciplinée " (E.Bianchi in La Città e la sua memoria...1997). C'est probablement la raison pour laquelle le peintre a peint le visage de Saint Charles avec une barbe et non, comme le veut la tradition, Saint Ambroise avec une barbe flottante, souvent rasée, symbole d'un rôle majestueux. Ce choix a également été fait par Cerano dans le Sant'Ambrogio conservé à la Pinacoteca Ambrosiana. Le travail de Procaccini fait probablement partie des commissions formulées à l'occasion de la sanctification de Carlo Borromeo en 1610, une célébration qui a élevé l'archevêque milanais au même rang que son exemple Ambroise' Martina Degl'Innocenti Bibliographie Giussano 1610 p.35 ; E.Bianchi in La città e la sua memoria...1997 pp. 289/297 ; Ambrogio : L'immagine e il volto...1998 p.24