Joseph Scharl
Voleur mourant
1929
Huile sur toile 48,4 x 65 cm Encadré. Signé et daté 'Jos. Scharl 1929.' en rouge en bas à gauche, et titré 'Dying Avenger' sur l'étiquette au verso, avec l'adresse. - Avec de légères salissures superficielles.
Luke 135 ("Le Prisonnier")
Provenance
Propriété familiale de longue date, Allemagne du Sud
Expositions
Munich 1929 (Association des artistes allemands "Die Juryfreien"), exposition collective Josef Scharl, Cat. No. 29
Les portraits de Josef Scharl sont l'expression de son profond intérêt pour les personnes. Elles témoignent de son empathie particulière et de son sens aigu de la psychologie du sujet, de son destin et de la nature.
Dans le cadre de sa peinture de portraits, l'artiste traite généralement des modèles de sa famille et de son cercle d'amis plus proche ou des portraits anonymes de types individuels. Notre représentation du hors-la-loi ligoté peut être rattachée au deuxième groupe dans un sens plus large, et avec sa connotation chrétienne, elle constitue néanmoins une œuvre particulière. En tant que tel, il apparaît moins comme le résultat d'une remise en question de l'iconographie de l'histoire du salut chrétien que comme une contemplation (socialement) critique de l'existence humaine face à la souffrance, la misère et la mort. Avec son regard radical et non dissimulé, Scharl fait ainsi écho à des contemporains comme Otto Dix ou George Grosz - le coup de pinceau large et dynamique évoque des associations avec Vincent van Gogh.
Pour ses études intensives de l'homme, Scharl réduit la représentation à l'essentiel ; il n'a pas besoin "d'un arrière-plan élaboré de type genre ou d'autres attributs". Il y parvient avec des moyens extrêmement parcimonieux comme les vêtements et quelques accessoires ou simplement la composition et la perspective. En harmonie avec cela, ce sont surtout les visages qui parlent : dans leurs yeux et leurs rides, dans la surface et la coloration des parties incarnées, dans la posture de la tête, l'essence de l'être humain est exposée ouvertement. Ils abritent son passé et posent la question angoissante de son avenir." (Andrea Firmenich, Menschenbilder - Zur Ikonographie Josef Scharl, in : Josef Scharl. Monographie und Werkverzeichnis, édité par Andrea Firmenich, Cologne 1999, p. 39 f.).
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