Joost Cornelisz. Droochsloot Lot n° 2038

Joost Cornelisz. Droochsloot Rue du village avec les sept œuvres de miséricorde Huile sur bois. 60,5 x 106,5 cm. Monogrammé et daté au centre gauche : JC DSf 16[ ?]. Provenance Národní galerie v Praze. - 1969 Marchand d'art G. Cramer, La Haye. - 1972 Collection privée Bade-Wurtemberg. Littérature Jaromír Síp u. Vladimir Novotný : Old Dutch Masters, Hanau 1961, n° 30 (avec illustrations en couleur). Le thème des "sept œuvres de la miséricorde" a été repris à plusieurs reprises par le peintre d'Utrecht Joost Cornelisz. Droochsloot a repris à plusieurs reprises le thème des "sept œuvres de la miséricorde", qui correspondait à sa préférence pour les représentations figuratives. D'autres tableaux de l'artiste ayant ce sujet se trouvent, entre autres, au Museum Bredius de La Haye (inv. n° 39-1946) et au Centraal Museum d'Utrecht (inv. n° 2528). Une version de l'Instituut Collectie Nederland (inv. n° NK 1411, également prêtée au Centraal Museum d'Utrecht) montre la même architecture que notre œuvre sur le bord droit de l'image. Dans notre tableau, la représentation des sept œuvres de miséricorde est répartie sur tout l'espace du tableau, en commençant par l'alimentation des pauvres dans la moitié inférieure gauche du tableau. Une caractéristique particulière de nombreuses œuvres de Droochsloot est la forte attraction perspectiviste dans les profondeurs, créée par une rue menant à l'arrière-plan, bordée de maisons, d'auberges ou de murs de la ville. La préférence de Droochsloot pour les moments narratifs de type genre, que l'on retrouve dans le nombre parfois presque ingérable de personnages animés du personnel et qui, dans le présent tableau, est lié au thème chrétien des sept œuvres de la miséricorde, est encore ancrée dans la tradition flamande d'un Pieter Brueghel ou d'un David Vinckboon. Au verso du panneau de bois se trouve une étiquette adhésive : "NARODNI GALERIE V PRAZE / O 2880". Le tableau a été retiré des collections de la Galerie nationale de Prague le 1.10.1969 et vendu au marchand d'art G. Cramer, La Haye. Nous remercions le Dr Andrea Steckerová, Národní galerie v Praze, pour les informations pertinentes.