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Lot n° 2031

Giovanni Serodine

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Giovanni Serodine Le garçon de St John au puits Huile sur toile (montée). 76 x 64 cm. Provenance Marchand d'art londonien. - Propriété privée italienne. Le Dr Rudy Chiappini a récemment attribué ce tableau à l'œuvre de Giovanni Serodine, qui compte à ce jour 15 œuvres connues depuis des temps immémoriaux, dans le cadre d'un essai détaillé. Issu d'une famille de stucateurs du Tessin, Giovanni Serodine a été formé à Rome, où il a été reconnu très tôt. Il reçoit sa première commande documentée - une fresque pour la Chiesa della Concezione à Spoleto - en 1623. D'autres commandes publiques suivent, mais malheureusement cette carrière réussie s'achève après moins d'une décennie avec la mort de Serodine en 1630. Même dans cette courte période, le Suisse Serodine a développé un style personnel caractéristique dont la tendance naturaliste et la tension formelle sont clairement influencées par le Caravage et caractérisées par un rendu expressif de la réalité. Parallèlement à ce style excentrique, on retrouve toujours une forte approche spirituelle dans ses œuvres : l'objectif central de l'artiste était toujours de faire ressortir la signification originelle de l'événement religieux. Pour y parvenir, Sérodine a souvent mis l'accent sur la description narrative des incidents religieux, tout en reléguant les attributs formels des saints et donc la rhétorique de la composition. L'attribution du Dr. Chiappini est basée sur une analyse stylistique de notre tableau par rapport aux autres œuvres de Serodine. La fraîcheur et l'immédiateté du ductus, le traitement parfois indéfini de l'anatomie, l'utilisation habile du clair-obscur - dramatique mais délicat - et le rendu des tissus embellis par les reflets de la lumière sont, selon lui, typiques de l'artiste. Le Dr Chiappini situe notre tableau dans la première période de création de Serodine, notant une proximité avec les œuvres d'Ascona ainsi qu'avec le tableau de Sainte Marguerite, aujourd'hui au Museo del Prado, Madrid. Il suggère que le petit garçon représenté dans notre tableau, bien que dépourvu des attributs traditionnels, pourrait être Jean le Baptiste. Conformément à la tendance de Sérodine à privilégier la narration sur les aspects formels des sujets religieux afin de faire ressortir l'essence du récit, le saint est ici dépeint pour ce qu'il était : un jeune garçon d'origine modeste, prêt pour sa mission divine. Cet accent mis sur le quotidien dans la représentation souligne la lecture intime et personnelle que Serodine fait de la Bible, qui donne également au spectateur un accès immédiat.

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