Lucas Cranach d. Ä. und Werkstatt Lot n° 2012

Lucas Cranach l'Ancien et atelier L'Annonciation à Marie Huile sur bois, doublée sur un second panneau de bois. 22,6 x 26,2 cm. Avis d'experts Max J. Friedländer, Berlin, 2.9.1932 (comme Cranach l'Ancien). - Jakob Rosenberg, Ann Arbor/Michigan, 13.1.1961 (comme Cranach l'Ancien). - Prof. Dr. Gunnar Heydenreich, Cologne, 5.4.2021 (comme Lucas Cranach l'Ancien et atelier). Provenance Galerie van Diemen & Co., Berlin, avant 1932 - Vente aux enchères Paul Cassirer, Berlin, 20.10.1932, lot 48 (comme Cranach l'Ancien). - Collection Katzenelnbogen. - Galerie Schaeffer, New York, 1961 - Collection Dr. H. Becker, Dortmund, 1974 - Depuis lors, propriété de la famille allemande. Expositions "Lukas Cranach l'Ancien 1472-1553. art graphique", Kunsthalle Bielefeld, 23.1.-26.3.1972. - "Lukas Cranach - peintures, dessins, gravures", Kunstmuseum Basel, 15.6.-8.9.1974. Littérature Koepplin, Dieter et Falk, Tilman : Lukas Cranach. Gemälde, Zeichnungen und Druckgraphik, Basel/Stuttgart, 1974-1976, vol. 2, p. 538, n° 391, fig. 285 - Gmelin, Hans-Georg : Ausst.-Kat. Lukas Cranach l'Ancien 1472-1553. art graphique, Bielefeld, 1972, n° 4 - Fritz, Rolf : Sammlung Becker. Tableaux de maîtres anciens, Dortmund, 1967, n° 4. Ce petit panneau finement exécuté, qui présente un thème pictural très rare pour Cranach et son atelier - l'Annonciation à Marie - a été examiné par tous les experts de Cranach et leurs attributions ont été documentées dans diverses opinions d'experts. L'avis d'expert le plus ancien est celui de Max J. Friedländer, qui a écrit en 1932 : "[...] une œuvre très bien conservée de Lucas Cranach datant d'environ 1518". En 1961, Jacob Rosenberg a confirmé cette attribution par son collègue décédé trois ans plus tôt. En 1974, à l'occasion de la grande exposition Cranach à Bâle, le tableau est finalement examiné par Dieter Koepplin, qui attribue l'œuvre à l'atelier Cranach. Dans la publication de l'exposition, il a montré que notre panneau appartenait à une "Adoration des Mages", qui a les mêmes dimensions et présente également de nettes similitudes en termes de coloration et de ductus. En avril 2021, l'œuvre a été examinée par les Archives numériques Cranach et l'Institut des sciences de la conservation de Cologne de la TH Köln (CICS) sous la direction du Prof. Dr. Gunnar Heydenreich afin d'évaluer l'attribution sur la base des techniques et des matériaux utilisés. Au cours de cette opération, le panneau a été examiné par stéréomicroscopie, analyse RF (Niton XLt), analyse de la structure grossière aux rayons X et réflectographie infrarouge (Osiris 900-1700nm). La réflectographie infrarouge (IRR) montre que le dessin sous-jacent a été réalisé à l'aide d'un pinceau ainsi que d'un stylo à dessin et d'un médium liquide gris-noir. Les contours ainsi que les formes internes sont soulignés par des lignes très sûres. Les visages et les mains en particulier ont été dessinés avec une assurance particulière, en tenant compte de l'échelle. L'IRR nous fournit également des informations très intéressantes sur les modifications apportées par l'artiste aux dessins au cours du processus de création artistique. Par exemple, la colombe et le bâton de messager de l'ange ont été légèrement réduits en taille, les mains et les plis de la robe ont été légèrement modifiés, et les éléments décoratifs signés sur le dais n'ont plus été exécutés. En résumé, l'analyse de fluorescence aux rayons X dans la couche de peinture a révélé des signaux pour les pigments suivants : Blanc de plomb, jaune de plomb et d'étain, vermillon, vert de cuivre, bleu de cuivre et oxyde de fer/ocre. La peinture a été appliquée en plusieurs couches avec des pinceaux. Dans la zone de l'auvent, le motif a été gratté dans la glaçure de la peinture rouge en utilisant la technique du sgraffite. Le dessin peint des joints de la maçonnerie a été précédé d'un grattage fin. Aucun changement significatif dans le processus de peinture n'est visible sur l'image radiographique. On peut constater que le peintre de notre panneau connaissait bien les matériaux et les techniques utilisés dans l'atelier de Cranach. Le dessin du panneau est d'une qualité particulière, comme l'écrit également le Prof. Dr. Heydenreich dans son rapport, et est similaire à d'autres mains et dessins attribués à Lucas Cranach l'Ancien. Deux des formations de plis dans les robes ne sont que légèrement différenciées dans la composition. Ce n'est que lorsque le peintre s'est rendu compte des formations de plis plutôt uniformes et même partiellement répétitives dans le manteau et la robe de Marie. Les mains, elles aussi, sont rendues plus délicatement dans le dessin que dans la peinture. En raison de la qualité particulièrement élevée du dessin et de l'écart visible entre le dessin et l'exécution picturale, il semble probable que Lucas Cranach l'Ancien ait dessiné lui-même la composition sur le fond de la toile et ait confié le tableau à un assistant. Le panneau est dans un état relativement bon et stable. Le vernis de couleur rouge et le gr