Kölner Meister um 1450 Lot n° 2001

Maître de Cologne vers 1450 L'adoration des rois Huile sur bois. 78 x 42 cm. Provenance Friedrich Lippmann (1838-1903), Berlin. - Vente aux enchères Lepke ("Collection de feu le conseiller privé et ancien directeur du Koenigl. Kupferstichkabinett zu Berlin Friedrich Lippmann"), Berlin, 26-27.11.1912, lot 51 (en tant que : Maître de l'autel de Heisterbach). - Ottmar Strauss (1878-1941), Cologne. - Dr Friedrich Thyssen (1873-1951). - Confisqué par ce dernier en 1939 et restitué en 1950. - Donné par le Dr. Friedrich Thyssen au Rheinisches Landesmuseum Bonn en 1951 (inv. no. 51.160). - Restitué aux héritiers d'Ottmar Strauss en 2015. - Vente aux enchères Sotheby's, Londres, 10.12.2015, lot 150. - Sam Fogg art dealer, Londres. - Collection privée européenne. Expositions Stefan Lochner. Meister zu Köln. Origin - Works - Effect, Cologne, Wallraf-Richartz Museum, 3.12.1993-27.2.1994, No. 56a. Littérature Max J. Friedländer, in : Catalogue de vente aux enchères Lepke (collection Friedrich Lippmann), Berlin 1912, pp. 7-11, pp. 8f. (comme : Maître de l'autel d'Heisterbach). - Franz Rademacher : Eine Schenkung von Dr. Fritz Thyssen an das Bonner Landesmuseum, in : Kunstchronik 5, 1952, pp. 167 et 182, fig. 7 (comme : Successeur de Stefan Lochner). - Franz Rademacher : Rheinisches Landesmuseum Bonn. Verzeichnis der Gemälde, Köln u. Graz 1959, p. 28 (comme : Maître de l'autel d'Heisterbach, environs). - Alfred Stange : Kritisches Verzeichnis der deutschen Tafelbilder vor Dürer, 3 volumes, Munich 1967-78, vol. 1, Munich 1967, p. 47f, no. 110d (comme : Maître de l'autel de Heisterbach). - Gisela Goldberg et Gisela Scheffler : Bayerische Staatsgemäldesammlungen Alte Pinakothek Munich. Anciennes peintures allemandes. Cologne et en Allemagne de l'Ouest, Catalogue complet (=Catalogues des peintures XIV), Munich 1972, p. 148 - Ingeborg Krueger, dans : Rheinisches Landesmuseum Bonn. Gemälde bis 1900, Cologne 1982, p. 260f (avec illus.). - Frank Günter Zehnder : Katalog der Altkölner Malerei (=Catalogues du Wallraf-Richartz-Museum XI), Cologne 1990, p. 459 - Dagmar R. Täube, in : Ausst.-Kat. "Stefan Lochner. Master à Cologne. Herkunft - Werke - Wirkung", Cologne, Musée Wallraf-Richartz, 3.12.1993-27.2.1994, Cologne 1993, p. 348f, n° 56a (avec ill.). - Julien Chapuis : Stefan Lochner. Image Making in Fifteenth-Century Cologne, Turnhout 2004, pp. 253-5, fig. 214. Notre panneau, qui a fait l'objet de nombreuses publications et a été présenté lors de l'importante exposition de Cologne consacrée à Stefan Lochner en 1994, fait partie d'un triptyque qui a probablement été créé pour une église de Cologne. D'autres panneaux associés se trouvent aujourd'hui à l'Alte Pinakothek de Munich, au Wallraf-Richartz-Museum de Cologne et au Museum Wiesbaden, entre autres. Les côtés extérieurs des ailes contenaient autrefois douze panneaux représentant les apôtres, tandis que les côtés intérieurs des ailes montraient des scènes de la vie du Christ avant (à gauche) et après (à droite) la Passion. Le panneau actuel pourrait donc avoir trouvé sa place à l'intérieur de l'aile gauche. Elle représente l'Adoration des Mages. Devant un fond doré représentatif et une étable recouverte de paille, Marie est assise avec l'enfant Jésus sur ses genoux, les deux têtes soutenues par de grands nimbes dorés. Le plus âgé des trois rois, vêtu d'une cape de brocart doublée d'hermine, est agenouillé devant l'Enfant Jésus dans une posture d'adoration, tandis que les deux autres rois, vêtus de robes plus simples, se tiennent à droite derrière la Madone. Saint Joseph apparaît modestement et largement obscurci au bord gauche de l'image. Les tons rouges et verts des robes des deux rois et le bleu du manteau de la Vierge se détachent sur le fond d'or rayonnant. Au bord inférieur de l'image, dans une composition semblable à une nature morte, se trouvent deux des cadeaux des Rois Mages, dont l'un se trouve sur une boîte richement décorée, ainsi que la coiffe en forme de couronne du roi le plus âgé. Les pierres précieuses sont dotées d'une plasticité particulière grâce à de forts reflets blancs. Notre tableau est très proche des œuvres de Stefan Lochner, à l'école duquel ce panneau ainsi que les autres panneaux de l'autel ont été initialement attribués. Alfred Stange a attribué les peintures au Maître du Retable d'Heisterbach en 1967, mais depuis Goldberg/Scheffler en 1972, l'idée d'un artiste indépendant à Cologne au milieu du XVe siècle a prévalu dans la recherche, sans lien direct d'atelier avec Lochner ou le Maître du Retable d'Heisterbach, même s'il existe une relation étroite avec les deux œuvres.