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Lot n° 38

Habsburg Court Painter, circa 1600

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Portrait de Philippe II d'Espagne (1527-1598), en pied, portant une armure et l'ordre de la Toison d'or, avec le numéro d'inventaire " 406 " et une inscription en bas à gauche : Philippe 2 Reÿ de Spañia, huile sur toile, 201 x 121 cm, encadré Provenance : Collection du Marqués de Leganés 1637, inv. no. 406 ; Collection du Marqués de Leganés 1642, inv. no. 406 ; Collection du Marquis de Leganés 1655, Palais de San Bernardo, inv. no. 406 ; par descendance à la Collection du XIe Conde de Altamira, Ventura de Osorio, Palacio de San Bernardo, 1726 (inventaire dressé lorsque le Palacio de San Bernardo fut loué à l'ambassadeur impérial, le comte Koenigsegg : Pieza de las Vaiettas [...] Ottro Rettratto de Phelipe 2º de vara d ancho y dos y media de alto, nº 406') ; probablement parmi les tableaux confisqués par Bonaparte en 1812 (voir littérature) ; probablement rendu au Conde de Altamira, 1814 ; vente, Mr. Stanley, Londres, 1er juin 1827, lot 61 ('Philip the Second in rich Armour. From the Altamira Gallery') ; Collection de Sir Samuel Meyrick (1783-1848) ; acheté de la collection Meyrick en 1872 (selon une inscription au verso) ; marché de l'art, Angleterre ; où acquis par le propriétaire actuel Littérature : J. L. López Navío, La gran colección de pinturas del Marqués de Leganés, Analecta Calasanctiana, no. 8, 1962, p. 288 ; M. Díaz Padrón, Pintura Flamenca en España, diss. ms, Madrid 1976, p. 1196 ; J. J. Pérez Preciado, El Marqués de Leganés y las artes, diss. ms, Madrid 2008-2010, vol. I, pp. 303-304, vol. II, pp. 281-282, 582, note 2085 et p. 728 (comme Salomon Noveliers) Nous remercions Gloria Martinez Leiva pour son aide dans le catalogage du présent tableau. En 1628, Pierre Paul Rubens, dans une lettre à son correspondant régulier Pierre Dupuy à Paris, commente un courtisan espagnol de Bruxelles, en visite dans la capitale française. Dupuy venait de rencontrer ce courtisan, qui accompagnait le célèbre général Ambrogio Spinola, son beau-père. Le jeune homme, le marquis de Leganés, écrit Rubens, "est l'un des plus grands connaisseurs de notre époque". À cette époque, Rubens connaissait Leganés depuis au moins trois ans, et son évaluation démontre l'importance du marquis en tant que collectionneur, même pour ses contemporains (voir M. Crawford Volk, New light on a seventeenth-century collector : The Marquis of Leganée, in : The Art Bulletin, vol. 62, no. 2, juin 1980, pp. 256-268, p. 256, N.1). La collection quasi princière de Leganés comptait plus de 1300 tableaux à la mort du premier marquis en 1655. Il était un collectionneur d'art insatiable. Si sa collection comprenait des œuvres de peintres espagnols tels que Velásquez, Juan van der Hamen et Ribera, ainsi que de nombreuses œuvres majeures d'artistes italiens comme le Titien, elle se distinguait surtout par le grand nombre de tableaux de contemporains flamands comme Rubens et Van Dyck, ainsi que par des œuvres plus anciennes d'artistes comme Quentin Massys (voir M. Crawford Volk, Ibid. 1980, p. 256 : "Un assemblage aussi vaste n'était pas totalement inconnu au XVIIe siècle, mais ses rivaux sérieux étaient peu nombreux"). Diego Mexía Felípez de Guzmán, plus tard Grand d'Espagne et Marquis de Leganés (voir fig. 1) était l'une des figures politiques et militaires les plus importantes du début du XVIIe siècle sous le règne des Habsbourg. Il avait été page à la cour de l'archiduc Albrecht VII à Bruxelles dans sa jeunesse et avait mené plusieurs campagnes militaires réussies aux Pays-Bas à son service, avant de retourner en Espagne après la mort d'Albrecht en 1621. Il évolue dans les plus hauts cercles politiques et artistiques, tant à Madrid que dans les Pays-Bas espagnols. Son mariage avec Polissena, l'immensément riche fille d'Ambrogio Spinola en 1627, non seulement manifeste sa position sociale par l'union avec l'une des plus anciennes familles de Gênes, mais lui permet aussi de collectionner et d'investir à grande échelle. Son élévation au marquisat la même année lui permet d'entrer dans les rangs de la haute noblesse. Il sera créé Grandee d'Espagne en 1634. Parmi les nombreuses autres acquisitions qu'il réalise au cours de diverses missions diplomatiques et militaires dans les Pays-Bas espagnols pendant sa résidence à Bruxelles de 1630 à 1635, Leganés commande à la maison royale de Bruxelles une impressionnante série de portraits en pied de souverains de la Maison de Habsbourg. Cette série était destinée à décorer le palais de Leganés à Madrid, le Palacio de San Bernardo, considéré en 1722 par le voyageur français Saint Simon comme "una de las casas más magníficas de Madrid y la mejor amueblada" (voir Saint Simon, Cuadro de la Corte de España en 1722, Madrid 1933, p. 66). Il s'agissait de démontrer son allégeance à la Maison de Habsbourg, à laquelle Leganés devait tant. La série représentait les monarques et leurs épouses, en commençant par Philippe Ier " le Beau " d'Espagne, et en terminant par l'empereur au pouvoir au moment de la commande, Ferdinand III (la série

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