VIERGE DE L'ANNONCIATION ROUERGUE, FIN DU XVE SIECLE Pierre calcaire du Poitou, polychromie.
H. 45 cm, L. 27 cm.
References Bibliographiques
Jacques Baudouin, La sculpture flamboyante : Rouergue, Languedoc, Nonette, éd. Créer, 2003, p. 87.
Cette femme a mi-corps est représentée dans une attitude de surprise qui la désigne comme une
Vierge de l'Annonciation. La tete légerement inclinée sur le côté, elle porte une main a sa poitrine tandis que l'autre agrippe la couverture d'un livre tenu fermé. Il semble alors qu'elle ait été interrompue dans sa lecture, tirée de sa méditation, conformément au texte des Evangiles et aux pratiques dévotionnelles de la fin du Moyen
Âge. Selon saint Luc, l'archange Gabriel, messager de Dieu, fit irruption chez Marie au moment ou elle priait pour lui annoncer qu'elle enfanterait le fils de Dieu et qu'elle l'appellerait Jésus... Ce que se disant «servante de Dieu» elle accepta (Luc 1, 26-38). La Vierge, ici vetue a la mode du XVe siecle, le manteau jeté sur les épaules découvrant une élégante robe corsetée sous le pan ramené en tablier, présente une physionomie particulierement juvénile. Ses yeux étirés vers le haut et sa fine bouche aux levres pincées évoquent les sculptures de l'Aveyron.
On pense aussi bien au groupe de l'Annonciation commandé par un riche marchand local Georges
Figouroux pour la chapelle Saint-Artémon dans la cathédrale de Rodez, vers 1470 et malheureusement repeint depuis (fig.1), aussi bien qu'a celui commandé par le fondateur de la chapelle de l'Ouradou
Jean Pouget de Carmarans, chanoine de la cathédrale de Rodez entre 1501 et 1526 (fig. 2). La Vierge de l'Ouradou a été rapprochée de celle du musée Fénaille de Rodez, sculptée dans un calcaire blanc semblable a la pierre du Poitou (fig. 3). La nôtre, moins maniérée, a le charme naturel des Vierges de la fin du XVe siecle.
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