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Lot n° 3

BUSTE DE L'EMPEREUR LICINIUS IVE SIECLE marbre...

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BUSTE DE L'EMPEREUR LICINIUS IVE SIECLE marbre h. 104,3 cm, l. 79 cm, p. 39 cm tete antique, buste xviie siècle Bibliographie Au sujet d'autres portraits conservés de Licinius Ier : R. Smith, The Public Image of Licinius I: Portrait Sculpture and Imperial Ideology in the Early Fourth Century, The Journal of Roman Studies, 1997, Vol. 87, p. 170-202. Ce buste d'empereur est l'un des rares portraits conservés de Lucinius I (308-324), rival de Constantin dont il épousa néanmoins la fille. Sa tete aux traits profondément marqués est ceinte d'une couronne de laurier placée haut sur le crâne et nouée par un fin ruban a l'arriere comme on l'observe aussi sur les monnaies frappées a son effigie en 313 (Londres, British Museum). Son long nez droit s'inscrit dans le prolongement d'un front relativement étroit. Ses cheveux tres courts, gravés dans le marbre en fines meches ondulantes, son regard dirigé vers le haut se retrouvent dans le portrait conservé a Vienne depuis sa découverte a Ephese (Vienne, Kunsthistorisches Museum). La tete de Vienne, a laquelle manque le nez, a pu etre rapprochée d'une autre, a Smyrne, encore plus mutilée. Elles dateraient du début de son regne. La nôtre présente les memes traits caractéristiques, notamment dans l'implantation capillaire, mais se distingue des autres rares témoins conservés par un air plus grave, moins juvénile. Sa bouche, dont la levre supérieure se réduit a une ligne, n'esquisse ici aucun sourire. L'empereur est paré d'une chlamyde richement drapée. Licinius est élevé au rang d'Auguste. 11 novembre 307 L'âme de Galere, quoique susceptible des passions les plus violentes, n'était point incapable d'une amitié sincere et durable. Licinius, qui avait a peu pres les memes inclinations et le meme caractere, paraît avoir toujours eu son estime et sa tendresse. Leur intimité avait commencé dans les temps peut-etre plus heureux de leur jeunesse et de leur obscurité. L'indépendance et les dangers de la vie militaire avaient cimenté cette premiere union ; et ils avaient parcouru d'un pas presque égal la carriere des honneurs attachés a la profession des armes, il paraît que Galere, du moment ou il fut revetu de la dignité impériale, forma le projet d'élever un jour son compagnon au meme rang. Durant le peu de temps que dura sa prospérité, il ne crut pas le titre de César digne de l'âge et du mérite de Licinius ; il lui destinait la place de Constance avec l'empire de l'Occident. Tandis qu'il s'occupait de la guerre d'Italie, il envoya son ami sur le Danube pour garder cette frontiere importante. Aussitôt apres cette malheureuse expédition, Licinius monta sur le trône vacant par la mort de Sévere, et il obtint le gouvernement immédiat des provinces de l'Illyrie. Six empereurs. A. D. 308. L'univers romain fut gouverné, pour la premiere et pour la derniere fois, par six empereurs. En Occident, Constantin et Maxence affectaient de respecter leur pere Maximien. Licinius et Maximin en Orient, montraient une considération plus réelle a Galere leur bienfaiteur. Mort de Galère, mai 311 Ses états partagés entre Maximin et Licinius. Il n'eut pas plutôt rendu les derniers soupirs dans son palais de Nicomédie, que les deux princes dont il avait été le bienfaiteur, commencerent a rassembler leurs forces, dans l'intention de se disputer ou de se partager les états qui lui avaient appartenu. On les engagea cependant a renoncer au premier de ces projets, et a se contenter du second. Les provinces d'Asie tomberent en partage a Maximin, celles d'Europe augmenterent les domaines de Licinius : l'Hellespont et le Bosphore de Thrace formerent leurs limites respectives ; et les rives de ces détroits, qui se trouvaient dans le centre de l'Empire romain, furent couvertes de soldats, d'armes et de fortifications. La mort de Maximien et de Galere réduisait a quatre le nombre des empereurs. Un intéret commun unit bientôt Constantin et Licinius : Maximin et Maxence conclurent ensemble une secrete alliance. Edward Gibbon, Histoire du déclin et de la chute de l'Empire Romain, Rome (de 96 a 582), traduction par M.F. Guizot, Collection Bouquins.

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