Carl Spitzweg Lot n° 1092

SPITZWEG, CARL Munich 1808 - 1885 Titre : Lavoir devant la ville. Blanchisserie à Merano avec le Küchelberg en arrière-plan. Date : Ca. 1879. Technique : Huile sur carton. Mesure : 40 x 20cm. Cadre/Pédestal : Encadré. Verso : Sur l'étiquette de la carte avec confirmation manuscrite et cachet de la succession : "Ich bestätige hiermit, dass dies Bild 'Die Waschbleiche' von Carl Spitzweg gemalt ist / Otto Spitzweg" ainsi qu'une étiquette de la Galerie Heinemann, Munich avec le numéro 11345. Littérature : H. Uhde-Bernays : Carl Spitzweg. Des Meisters Leben und Werk. 5e éd. Munich 1919, ill. 49 ; F.v. Ostini : Aus Carl Spitzwegs Welt. Barmen 1924, p. 17 ; G. Roennefahrt : Carl Sptizweg. Beschreibendes Verzeichnis seiner Gemälde, Ölstudien und Aquarelle. Munich 1960, no. 1447 ; S. Wichmann : Carl Spitzweg. Verzeichnis der Werke : Gemälde und Aquarelle, Stuttgart 2002, p. 474, no. 1252. Ici avec des détails supplémentaires sur la littérature et la provenance. Provenance : Galerie Xaver Scheidwimmer, Munich ; Vente aux enchères Koller, Zürich, 11.11.1981, no. 5097 avec illustration ; Propriété privée, Autriche, 1983-1990 ; Propriété privée, Allemagne. Dans ce tableau, Carl Spitzweg utilise toutes les compétences de son art : il dépeint d'abord une scène ensoleillée sur les murs d'une vieille ville avec des douves dans le style Biedermeier. Au premier plan, une jeune femme lave des draps blancs, à côté d'elle un enfant joue. À l'arrière-plan, des maisons aux toits rouges et l'imposante église gothique Saint-Nicolas de Merano s'étagent au pied d'une immense falaise, le Küchelberg. Un motif apparemment quotidien. Mais ce tableau ne serait pas un chef-d'œuvre de Spitzweg s'il n'y avait pas un message, une histoire, dans cette œuvre d'art : La jeune femme qui utilise l'arrosoir avec tant de légèreté à première vue est en fait en train de travailler dur. En effet, à l'époque, immédiatement après le lavage, les lourdes pièces de linge étaient étendues sans être essorées sur l'herbe et maintenues constamment humides à l'aide de l'arrosoir afin que le soleil puisse blanchir les tissus d'un blanc éclatant. La servante représentée court donc sans cesse jusqu'au ruisseau qui s'écoule le long du mur de la ville pour remplir à nouveau l'arrosoir pour son travail. En même temps, elle garde un œil sur l'enfant qui joue à côté du linge et chasse le chat qui peut encore passer ses pattes sur le linge frais. Au bout du mur de la ville, un soldat de garde en uniforme se promène, apparemment sans intérêt. Pourtant, il rassemble visiblement tout son courage. Doit-il s'approcher de la jeune femme ? Tous deux sont tellement absorbés par leur monde qu'ils ne remarquent pas que tout l'événement est observé de près depuis la tour résidentielle carrée de la muraille. Ici, un personnage se penche par la fenêtre avec délectation et regarde curieusement l'histoire se dérouler. Et déjà Spitzweg nous a entraînés, nous, spectateurs, dans l'histoire picturale. Nous apprécions les merveilleux détails de son écriture artistique, les personnages, les plantes précisément identifiables, la représentation de la ville méridionale de Merano à l'intérieur des murs de la ville, le jeu vivant d'ombre et de lumière. Et en même temps, nous sommes amusés par les allusions cachées de l'artiste. Nous aimerions découvrir comment l'histoire se termine dans une deuxième version du tableau. Frais de port estimés pour ce lot : Allemagne : 31,93 euros plus 6,07 euros de TVA UE : 58,82 euros plus 11,18 euros de TVA Monde entier : 84,03 Euro plus 15,97 Euro de TVA assurance expédition supplémentaire