Gazette Drouot logo print
Lot n° 5

Jean-Baptiste Marie PIERRE Paris, 1714 - 1789 Moïse...

Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

Jean-Baptiste Marie PIERRE Paris, 1714 - 1789 Moïse sauvé des eaux et Moïse défendant les filles de Jethro Paire d'huiles sur toiles Signée et datée 'Pierre 1756(?)' en bas à droite pour 'Moïse sauvé des eaux' The Finding of Moses and Moses and the daughters of Jethro, oil on canvas, a pair, signed and dated, by J. B. M. Pierre 54,50 x 72,50 cm (21,46 x 28,54 in.) Provenance : Probablement les tableaux mentionnés dans l'atelier de l'artiste dans la 'Feuille nécessaire' du 9 juillet 1759 : "Le même Attelier offre encore cinq petits Tableaux nouvellement finis, qui sont deux pendants de 20 pouces sur 24, dont l'un représente Moyse sauvé des eaux, par la Fille de Pharaon. Et l'autre Moyse vengeant les filles de Jethro, de la persécution des Pasteurs de Madian." ; Probablement collection Barthélémy Loliée, gendre de Marguerite Le Comte, maîtresse de Claude-Henri Watelet ; Probablement vente après-décès de sa veuve, Paris, 4-5 mars 1816, n° 13 ; Chez Jean-François Heim, en 2016, pour 'Moïse sauvé des eaux' et chez Didier Aaron & Cie, Paris, en 2009, pour 'Moïse et les filles de Jethro' ; Acquis auprès de ces derniers par l'actuel propriétaire ; Collection particulière européenne Bibliographie : Probablement 'la Feuille nécessaire', n° 22, 9 juillet 1759, p. 342 Nicolas Lesur et Olivier Aaron, 'Jean-Baptiste Marie Pierre, 1714-1789', Paris, 2009, repr. coul. p. 128, p. 290-291, n° P. 206, repr. et *P. 207 Nicolas Lesur, " " Lorsque la théorie la plus savante se joint à la pratique la plus heureuse". Jean-Baptiste-Marie Pierre et l'Art de peindre de Claude-Henri Watelet (1760) ", in actes du colloque 'Le Public et la Politique des arts au Siècle des Lumières, Célébration du 250e anniversaire du premier salon de Diderot', Paris, 17-19 décembre 2009, Paris, Annales du Centre Ledoux, VIII, 2011, p. 387, repr. pl. XVIII (pour Moïse défendant les filles de Jethro) Commentaire : Lorsque Jean-Baptiste Marie Pierre peint ces deux épisodes de l'Ancien Testament dans la seconde partie des années 1750, il est l'un des artistes les plus en vue de Paris. Premier peintre du duc d'Orléans depuis 1752, professeur à l'Académie royale de Peinture et de Sculpture, il reçoit de nombreuses commandes prestigieuses, notamment de décors pour le roi et la reine, la marquise de Pompadour ou encore le marquis de Marigny, ainsi que pour des églises parisiennes. Ces compositions historiques et officielles ne lui feront jamais oublier ses premières amours pour la nature et le pittoresque, développées au cours de son séjour en Italie au début de sa carrière, entre 1735 et 1740. Pierre avait alors noirci de nombreuses pages avec des croquis de ce qu'il observait, scènes de la vie quotidienne, ruines et paysages de la campagne romaine. Son séjour à l'Académie de France à Rome sera également marqué par une importante rencontre : celle de l'amateur Claude-Henri Watelet qui achève alors un voyage en Europe et arrive dans la Ville éternelle en 1736. Leur indéfectible amitié, leur étroite communion de pensée et de goût, donneront naissance à une fructueuse collaboration artistique qui ne prendra fin qu'à la mort de Watelet en 1786. Les deux scènes de l'Exode que nous présentons ici en sont un témoignage. D'une part, elles ont selon toute vraisemblance appartenu à Barthélémy Loliée, gendre de Marguerite Le Comte, compagne de Watelet, comme en atteste le catalogue de sa vente de 1816. D'autre part, leur facture même, la composition dans laquelle se remarque une certaine mesure et où le paysage tient un rôle prépondérant, est le reflet des idées partagées par Pierre et Watelet sur les arts et l'esthétique qui seront couchées sur le papier quelques années plus tard, en 1760, par Watelet dans un traité sous forme de poème intitulé " L'Art de peindre "1. Ainsi, dans ces deux tableaux, lumière, atmosphère et paysage viennent renforcer le discours du peintre et se mettre au service de la narration, au même titre que figures et attitudes. Une douce harmonie gris bleuté, relevée par le rose des carnations et des drapés des femmes, éclaire la découverte par la fille de pharaon et ses suivantes de la corbeille de papyrus dans laquelle a été déposé le jeune Moïse, faisant écho aux doux sentiments qui animent la princesse, " touchée de compassion " pour ce garçon hébreux promis à une mort certaine, pharaon ayant ordonné de jeter au fleuve les fils d'Israël à leur naissance (Ex 2, 5-8). A contrario, ce sont des arbres moins nombreux, certains au feuillage rare, d'autres ployés par le vent, et des cieux barrés de nuages et d'une vive lumière jaune qui dessinent le paysage du pays de Madiân où Moïse, devenu adulte, vient à l'aide des filles de Jéthro, chassant vigoureusement les bergers qui les empêchaient d'accéder au puits pour abreuver les bêtes de leur père (Ex 2, 16-17). Il est intéressant de comparer cette il

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente