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Lot n° 3

IMPORTANT PORTRAIT DE CAIUS JULIUS CAESAR DU TYPE...

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IMPORTANT PORTRAIT DE CAIUS JULIUS CAESAR DU TYPE CAMPOSANTO-PITTI Art romain, premier quart du Ier après J.-C., ère tibérienne Calcaire marneux fossilifère , cassure à la pointe du nez Hauteur : 42,5 cm Provenance Ancienne collection anglaise , acquis au début des années 1980 Par descendance jusqu’au propriétaire actuel La tête est légèrement inclinée vers la gauche par rapport à l’axe du cou et était sans doute insérée dans un buste ou statue — comme l’ajout de terre-cuite (postérieur) à la base du cou. Le visage est allongé et très marqué par la physionomie typique du dictateur des mâchoires carrées et joues creuses, un menton court et proéminent, un nez long et aquilin (dont la pointe est cassée). Le regard est caractérisé par des yeux rapprochés aux paupières supérieures épaisses et arquées, tandis-que les paupières inférieures sont fi nement ourlées. Les arcades sourcilières en relief créent une ombre sur la cavité orbitale pour fi nir au-delà de l’angle extérieur de l’œil. L’impression à la fois autoritaire et déterminée, que dégage ce portrait est soulignée par la présence des rides d’expressions du front, des arcades sourcilières, du nez busqué et des sillons nasaux. La bouche quant à elle est pincée, avec une lèvre inférieure plus charnue et les commissures fi nement creusées, apportant une certaine sérénité. Les muscles du cou et la pomme d’Adam sont eux aussi en relief, accentuant la tension de la physionomie du dictateur. La chevelure est composée de fi nes mèches courtes; au niveau du front présence de fourches, au niveau des tempes, la chevelure est travaillée plus en relief laissant les oreilles parfaitement dégagées. Cette allure déterminée qui rappellera pour l’éternité le visage du dictateur nous la devons à César lui-même qui fi t émettre des deniers à son image début 44 avant notre ère, dans les deux derniers mois de sa vie. en effet, les monnaies frappées du vivant du Jules César montrent un homme au long cou ridé, au menton petit mais prononcé et aux joues creuses comme notre modèle à l’étude (fi g.1) qui dans la statuaire est à rapprocher directement avec la tête de César du Palazzo Pitti (fi g.2). La tête Pitti s’inscrit dans la série réactualisée des portraits du dictateur, série à laquelle appartient aussi le César du type Camposanto de Pise (fi g.3). Dans les années 30, l’iconographie de César identifi ait alors la tête de Camposanto comme le type principal, et le portrait du Vatican dit « Buste Chiaramonti » (fi g.4), comme étant la meilleure réplique du type Camposanto. Dans cette confi guration, la tête du Palazzo Pitti était considérée comme réplique du type Camposanto. Au terme de cette étude menée par L.Curtius2 , l’on conclut que toutes les répliques présentaient une disposition identique de la chevelure et qu’elles différaient donc essentiellement par l’expression du visage et la qualité de l’exécution. Mais une décennie plus tard, Borda et peu après Schweitzer estimaient que les différences marquées d’expression entre le portrait du Vatican et le César Camposanto – le premier mélancolique et pensif, le second autoritaire et dur – permettaient de distinguer la tradition du César Chiaramonti et celui du César Camposanto. La tête Pitti fut rapprochée du modèle pisan par Schweitzer. En 1976, Johansen consacra une étude monographique aux portraits de César3 , et établi alors deux types distincts: l’un répond à l’archétype du César Chiaramonti, le second auquel appartient le César Camposanto, engloberait les copies du Palais Pitti, du musée du Capitole (inv.2638), de Leyde, et de Rieti. Par la suite, l’analyse de M.-L. Vollenweider révèle les différences formelles entre les deux portraits qui se concentrent sur l’ordre chronologique et donc contextuel – le César Chiaramonti semble être une production remontant à la campagne de Gaule, alors que le type Camposanto serait une œuvre postérieure à la mort de César et conçue à des fi ns publiques4 . D’après l’analyse de la chevelure, et notamment de la disposition des mèches sur le front, notre tête montre des similitudes avec celle de Florence (qui semble être la meilleure réplique de la série Camposanto) : - Au-dessus de l’œil droit, une longue et fi ne mèche en demi-lune(1) s’oppose en formant une pince à une large touffe de cheveux(2). - Les mèches épaisses recouvrant le front sont toutes coiffées vers l’œil gauche(3-6). - La dernière mèche à gauche est fortement recourbée, et trace aussi presque en symétrie, une pince avec une mèche toute aussi longue qui descend sur le coin extérieur gauche(7). - Les mèches coiffées en avant en partant du sommet de la tête où elles forment un wirbel se superposent formant une queue-ronde à hauteur de la 3e mèche descendant du front. - La quatrième mèche couvrant le front(7) forme une pince avec une mèche d’égale longueur plus épaisse(8). Notre tête montre un certains nombre de points correspondant,

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