BERLIOZ (Hector). Lettre autographe signée à Louis Mure de Larnage. S.l., « vendredi 18 décembre », 1835 d'après le cachet postal. 2 pp. in-12, adresse au dos, déchirure au feuillet d'adresse due à l'ouverture. « Pardonnez-moi, Monsieur, d'avoir tant tardé à vous répondre, les embarras de toute espèce que me donnent toujours mes concerts, les courses qu'ils nécessitent, les travaux qu'ils exigent, sont cause de ce retard. J'ai fait tous les efforts imaginables pour obtenir aux Débats un article sur Rodolphe de Francon [roman d'Albert Du Boys, ancien conseiller auditeur à la Cour de Grenoble, futur journaliste et historien, qui avait épousé la sœur de Louis Mure de Larnage], Mr Bertin était fort disposé à l'accueillir. St-Chéron m'avait promis de l'écrire [Louis-François Bertin dirigeait le Journal des débats, et Alexandre de Saint-Chéron y était rédacteur]. Plus tard, il m'a avoué qu'il ne pouvait pas s'en charger, et je n'ai pas pu réussir à l'obtenir d'un autre rédacteur. J'ai dit souvent à Albert que la présence de l'auteur et son influence directe étaient indispensables en pareil cas. Je suis bien fâché d'avoir à lui donner une nouvelle preuve de cette triste vérité. PUBLIER UN LIVRE ET QUITTER PARIS IMMÉDIATEMENT APRÈS SON IMPRESSION, C'EST METTRE LE FEU À UNE MINE DONT L'AMORCE EST EXPOSÉE À LA PLUIE , il y a cent à parier contre un que l'explosion n'aura pas lieu. Faites, je vous prie, agréer tous mes regrets à Albert et assurez-le bien que si l'occasion se présente de lui faire rendre justice, je saurai la saisir... »
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