Alexis Joseph PERIGNON (1802-1882) Lot n° 25

Portrait de Mademoiselle Alice de Cessac Huile sur toile signée et datée 1877 100 x 79 cm Dans le portrait de Melle de Cessac, Perignon reprend les codes du portrait classique; vue de trois quart, posant devant une table agrémentée de boites diverses, elle tient dans sa main un éventail en ivoire, un châle est négligemment posé sur le dossier de son fauteuil. Sa toilette turquoise et mauve pale agrémentée d'un bouquet de roses sur le plastron fait ressortir son teint rosé. Comme chez ses contemporains, Dubuffe et Winterhalter, il met en évidence les caractéristiques de son modèle: un port de tête aristocratique, une robe, symbole du monde dans lequel elle évolue. ALEXIS JOSEPH PERIGNON (1806-1882) fit ses classes chez son père avant d'entrer dans l'atelier de Antoine-Jean Gros. Après son apprentissage, il s'installe comme restaurateur de peintures anciennes. Il expose au salon de 1834 à 1881, il fut médaille d'or en 1844 et obtint la légion d'honneur en 1856. Travaillant dans l'esprit de Ingres, il sait capturer la sensibilité du modèle, mais aussi le situer dans son contexte socio-culturel. Son talent lui vaut de nombreuses commandes. L'aristocratie française et étrangère se presse dans son atelier, c'est ainsi qu'il fera le portrait de la princesse Bariatinskaia, de la marquise Feydeau de Brou (1), de Mathilde de Nedonchel, de Madame de Blanzay, du cardinal de Boisgelin de Cuce, mais aussi de la célèbre chanteuse Hortense Schneider (2) L'art du portrait atteint son apogée entre la Restauration et la IIIe République, considéré comme un genre mineur, Ingres et Delacroix s'insurge contre cette qualification et Delacroix déclare en 1829: «rien de plus répandu que cette sotte opinion que le portrait est un genre secondaire, les plus grands portraitistes sont les plus grands peintres». Dégagé du style classique, chacun est peint pour lui-même. A côté des cours européennes, de l'aristocratie, apparaissent les portraits de la bourgeoisie conquérante. Les peintres se consa