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Lot n° 259

Roderic O'CONOR (1860-1940) "Nature morte aux...

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Roderic O'CONOR (1860-1940) "Nature morte aux roses et concombre" hst shd datée 1921 92x73 Commentaire : Roderic O’Conor a eu la chance, - ou la malchance -, de naître dans une famille aisée possédant un riche domaine dans le comté de Roscommon en Irlande. Il héritera à la mort de son père en 1893 puis vendra ses biens en 1910. Cela lui a apporté une grande liberté dans ses différents séjours et déplacements et lui a permis d’aider ses amis Armand Seguin et Charles Filiger dans le besoin. Mais cela l’a aussi amené à un certain relâchement au gré de ses rencontres. Avec Joseph Milner-Kite, son camarade de l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers, O’Conor a découvert le village de Pont-Aven probablement en 1887. Il y revient en 1891 puis en 1892. Ce séjour cette année-là sera d’une importance majeure pour la suite de sa vie et de son art car il y rencontre Émile Bernard. Celui-ci lui fait découvrir les recherches de Vincent Van Gogh et de Paul Gauguin. Empruntant aux deux peintres, il peint alors des paysages et des portraits suivant un réseau de hachures parallèles alternant le rouge, le jaune ou le vert et dans une composition structurée avec des effets décoratifs. Deux années plus tard, il rencontre pour la première fois Gauguin à Pont-Aven. Il devient un proche, au point que ce dernier souhaitera qu’il l’accompagne en 1895 pour son second voyage en Océanie.Après le départ de Gauguin, O’Conor partage son temps entre les environs de Fontainebleau, Grez-sur-Loing et Montigny-sur-Loing où se retrouvent de nombreux peintres anglo-saxons, et la Bretagne, Pont-Aven, Le Pouldu, Rochefort-en-Terre et Penmarc’h. Il quitte définitivement la Bretagne en 1904. Les années suivantes, celles de la majorité, sont consacrées pour l’essentiel dans son spacieux atelier parisien du 102 rue du Cherche-Midi à des nus et des natures mortes qu’il expose dans plusieurs salons et de nombreuses expositions à l’étranger. En 1916, il a pris comme élève et modèle Renée Honta, née en 1894, qu’il épousera en 1933. Son temps se partage entre des voyages en Italie et en Espagne et des séjours dans sa maison de Cassis dans le midi ou à Torremolinos en Espagne, puis à partir de 1933 à Nueil-sur-Layon, dans le Maine-et-Loire entre Saumur et Cholet. Il y meurt en 1940 à l’âge de 80 ans. O’Conor a durant toute sa vie peint des natures mortes, dans des styles différents où l’on retrouve de multiples références, des Hollandais du XVIIe siècle jusqu’à Bonnard et Vuillard en passant par Cézanne avec une gamme colorée parfois très soutenue en particulier dans les rouges. Ces deux toiles des années 1921 - 1925, correspondent à une période où le peintre reprend les mêmes sujets, avec parfois les mêmes accessoires. Dans la plus ancienne, il utilise l’arrière-plan fond sombre, traité d’une manière presque uniforme, sur lequel il dispose avec fantaisie fleurs et objets : un concombre côtoie un compotier et une albarelle qui sert de vase. Dans la seconde, celle vers 1925, les fruits et le bouquet ne sont que des éléments d’un ensemble associant un tissu vert au premier plan, la nappe et une draperie accrochée sur le fond et superposés sans trop se soucier des principes de la perspective. Autant de différences qui sont à l’image du personnage qui a évolué tout au long de sa vie de peintre. André Cariou

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