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Lot n° 1

Une paire de sculptures et leurs consoles de Bruxelles...

Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
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Une paire de sculptures et leurs consoles de Bruxelles ou de Tournai en pierre avec leur vieille polychromie datant de la deuxième moitié du 15ème siècle. Figurant deux donateurs avec leurs saints patrons Michel et Catherine. En parfait état. Peu de dégâts et polychromie pour la plus grande partie conservée. En outre, fait exceptionnel !, en compagnie de leurs consoles d'origine où elles ont été posées pendant des siècles. Sur la statue de gauche, un donateur est agenouillé, les mains croisées en adoration devant sa poitrine. Il porte un long manteau bleu muni d'une large bordure, sans doute une imitation de fourrure. Derrière lui se tient son saint patron, saint Michel, dont l'attribut, le diable, représenté comme une créature monstrueuse, est couché à ses pieds. De sa main gauche (restaurée), Michel tenait une lance, maintenant disparue, avec laquelle il poignardait le diable. Comme intercesseur de l'homme à côté de lui, il pose sa main droite sur son épaule. Sur la console un homme jouant une luth. Le pendant de cette statue représente sa femme. Elle aussi est agenouillée en adoration et elle aussi a les mains croisées devant sa poitrine en signe de prière. Elle porte une longue robe et a un tissu sur la tête. Sainte Catherine l'accompagne. Cette dernière est facilement reconnaissable à l'épée qui repose sur la tête de l'empereur Maxence qui la fait décapiter. Parallèle à Saint Michel, elle pose sa main sur son protégé. En bas de la console, nous trouvons un roi avec une couronne et une épée. On ne sait pas exactement qui est ce personnage. Les 'vices' ou les 'mauvais exemples de l'histoire du salut' sont généralement représentés sur les consoles. Après tout, ils sont littéralement piétinés par les saints et ceux qui sont destinés au paradis. En ce sens, l'empereur Maxence a également sa place à cet endroit. En raison de la présence des saints patrons, nous savons que les personnages agenouillés s'appellent Michael (Michiel / Michel) et Catharina (Katrijn), mais on ignore par ailleurs qui ils représentent exactement. Cependant, nous pouvons nous faire une bonne idée de la fonction originelle de cette paire de statues : typologiquement, il s'agit de statues issues d'un contexte funéraire. Ceci est indiqué par la présence des deux saints patrons qui agissent comme intercesseurs. Cela signifie qu'ils sont présentés comme 'participant déjà au salut', c'est-à-dire dépeints alors qu'ils sont déjà morts. En présence de leurs saints patrons, ils sont agenouillés en adoration, suppliant qu'on les emmène au ciel. Cela explique également leur posture : les quatre personnages font face au centre où, sans doute, une représentation de Marie ou du Christ était figurée. Les consoles d'origine ayant été préservées, on peut supposer que les statues étaient placées un peu plus haut et faisaient partie soit d'un monument funéraire (épitaphe), soit d'une église funéraire. Le manteau et surtout la coiffure de l'homme agenouillé sont typiques de la mode de la seconde moitié du XVe siècle. Le type de visage de Sainte Catherine rappelle un certain nombre de statues bruxelloises de la fin du XVe siècle. Cependant, le fait que les statues étaient en pierre et le type de visage de Saint Michel permettent également de situer les statues à Tournai. Nous sommes donc enclins à situer cette très belle paire de statues, qui ont été conservées en excellent état, à Bruxelles ou à Tournai et à les dater vers 1470-1490. 120 x 40 x 25 cm (2x)

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