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Lot n° 9

Marie LAURENCIN (Paris, 1885 - Paris, 1956)

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Dans son ouvrage consacré à Marie Laurencin, José Pierre titre son chapitre sur les années vingt : L'Élaboration d'un style. Les troubles politiques, les chagrins, ainsi qu'une vie sentimentale agitée vont bousculer l'existence de l'artiste et seront le ferment d'une nouvelle écriture picturale. Le tableau intitulé Le cirque, exécuté vers 1920, illustre ce renouveau qui apportera aussitôt à Marie Laurencin une gloire pérenne. Mariée au baron allemand Otto von Wätjen depuis juin 1914, Marie Laurencin dut suivre son mari et s'exiler en Espagne durant la première guerre mondiale. Cinq années d'exil affectent la jeune artiste qui travaille peu. Un événement va la troubler intimement, celui du mariage en mai 1918 de son ancien amant Guillaume Apollinaire avec Jacqueline Kolb. Puis le décès de celui-ci en novembre de la même année la perturbe davantage. Elle cesse alors de peindre. Un an après la mort d'Apollinaire, Marie Laurencin et son mari décident de quitter l'Espagne pour l'Allemagne où ils arrivent en janvier 1920, après être passés par l'Italie et la Suisse. Ce ne sont ni les privations ni les difficultés économiques qui ont conduit la jeune artiste dans ce voyage, mais son désir de vivre à nouveau en France. Les autorités françaises lui refusent ce retour et ce n'est qu'en mars 1920 que Marie Laurencin, seule, foule à nouveau le sol de son pays natal, mais pour un mois seulement. Elle habite chez son amie Nicole Groult2, et met à profit son séjour pour rencontrer Gaston Gallimard, Jean Giroudoux, Paul Morand, l'écrivain Pierre- Henri Roché3, le critique d'art et écrivain André Salmon et surtout Yvonne Crotti4 avec laquelle elle tisse une relation amoureuse. De retour à Düsseldorf, elle prend un amant en la personne de Thankmar von Münchhausen, « scindant sa vie amoureuse entre Otto (le compagnon fraternel de l'exil), Yvonne (sa nouvelle confidente parisienne) et Thankmar (l'amant enflammé d'un été) ».5 Le repli sur soi dû à l'éloignement, avec un travail de remis

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