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Lot n° 37

CAMILLE PISSARRO (Charlotte-Amélie, 1830-Paris,...

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FEMME ÉTENDANT DU LINGE, ÉRAGNY Vers 1887 Huile sur toile Cachet C.P en bas à gauche 73,3 x 59,7 cm Étude pour le tableau Femme étendant du linge, Éragny, 1887 - Paris, Musée d'Orsay (Fig. 1) Provenance - Par héritage Julie Pissarro, femme de l'artiste en 1904 ; - Paris, Galerie Georges Petit, Vente de la collection Camille Pissarro, 3 décembre 1928, n°43 du catalogue (Fig. 4) ; - Collection Lewis-Bernard Davis, Philadelphia (Pennsylvanie), acheté à la galerie Georges Petit ; - Park-Bernet, New York, Vente Lewis-Bernard Davis, 13 avril 1944, n°46 du catalogue illustré ; - Collection privée, USA, acheté à la vente Lewis-Bernard Davis (1944-2003) ; - Sotheby's, New York, 9 mai 2001, catalogue n°325, illustré (non vendu) ; - Sotheby's, New York, 7 mai 2003, catalogue n°132, illustré ; - CID, Deauville, 15 Août 2004, catalogue n°62, illustré ; - Collection suisse. Bibliographie - Joachim Pissarro et Claire Durand-Ruel Snollaerts, Camille Pissarro, catalogue critique des peintures, Wildenstein Institute, Vol.III, n°853, illustré et titré. C'est étonnant comme tout se tient, les premières choses, la série de Pontoise, les divisions systématiques et les choses récentes, quand on les voit ensemble forment un tout et ne semblent pas avoir l'écart que je me figurais qu'elles avaient [...] sous quelqu'influence que tes choses soient faites, elles conservent toujours cette recherche des valeurs rapprochées qui forment au fond la grande caractéristique de ton OEuvre... Lettre de Lucien Pissarro à son père en 1903 Le tableau que nous présentons Femme étendant du linge, Éragny (vers 1887), une peinture de grand format est le projet du célèbre tableau du musée d'Orsay (Fig. 1). On y découvre une touche en flochetage libre et divisée qui laisse passer le vent et donne à la composition une légèreté, une spontanéité, une vie que l'on a du mal à retrouver dans le célèbre tableau du musée d'Orsay. Nous sommes en présence de deux oeuvres admirables, très différentes qui permettent d'appréhender l'évolution d'un concept technique et la perception d'un artiste. Notre tableau nous permet de partager la pensée créatrice du peintre, il en résulte un chef-d'oeuvre de sincérité. LA PÉRIODE D'ÉRAGNY 1884-1903 «Oui, nous sommes décidés pour Éragny-Sur-Epte ; la maison est superbe et pas chère : 1000 francs avec jardin et pré. C'est à deux heures de Paris, j'ai trouvé le pays autrement plus beau que Compiègne». Camille Pissarro, 1884 Devenu propriétaire en 1893, (après une longue location), Julie sa femme continuera d'y habiter jusqu'à sa mort en 1926 (Fig. 2). À Éragny, Pissarro exécuta près de 350 huiles, dont celles du Divisionnisme (Fig. 3). Durant cette période, l'artiste alternait des déplacements entre la campagne et le monde urbain bruyant et débordant d'activité : Rouen, Dieppe, Le Havre, Paris et à plusieurs reprises Londres. 1887, la date d'exécution de notre peinture, correspond à une période noire concernant la situation financière des Pissarro. Durand-Ruel son marchand, n'est plus capable de faire face aux demandes pécuniaires de l'artiste mais ce dernier n'a pas d'autres alternatives (Fig. 5). Le marché de l'art subit une crise générale et profonde depuis 1884. Pissarro qui compte entièrement sur les avances de Durand-Ruel pour vivre, accumule les dettes. Le marchand tente de l'encourager en fondant des espoirs sur les États-Unis (1884-1886). Cependant, à New York, il rencontre une forte opposition du commerce américain qui craint l'arrivée d'une nouvelle concurrence. On lui interdit d'exposer, finalement un compromis est trouvé, Durand-Ruel peut exposer ses peintres dont Pissarro à la seule condition qu'aucun tableau ne soit proposé à la vente, Pissarro y présentera 11 toiles d'Éragny (Fig. 6). Les ennuis accumulés de Durand-Ruel obligent l'artiste à se tourner vers d'autres débouchés dont Théo Van Gogh, le frère de Vincent- employé à la galerie Boussod et Valadon. Il y a dès lors lutte entre Durand-Ruel et Théo Van Gogh. Pissarro reste néanmoins attaché à Durand-Ruel et les années 1892-1899 vont marquer la période des premiers succès. ÉVOLUTION PICTURALE DE CAMILLE PISSARRO PÉRIODE 1880-1890 Autour des années 1880, l'artiste fragmente de plus en plus sa peinture. Le but est de multiplier les effets chromatiques comme si chaque touche avait une autonomie. Cette technique se radicalise autour de 1886 (suite de la description en lgne sur kohn.paris)

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