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Lot n° 21

ÉCOLE ALSACIENNE VERS 1490

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LE CHRIST AU MONT DES OLIVIERS Peinture sur bois transposé sur toile 39,1 x 28,2 cm Avis d'experts - Prof. Otto Fischer, Kunstmuseum, Bâle, 07/12/1936 (Fig. 2) - Ludwig Meyer, Munich, 2012 (Fig. 3) - René Millet Provenance : - Collection française indeterminée - Collection Fritz Stöcklin, Kunsthandel, Bâle (1936 - 1946) - Collection Docteur Georg Heinrich Thommen, Bern - Vente anonyme, Koller, 27 septembre 2019 - Collection Suisse Redécouverte d'un maître alsacien du gothique international Ce petit panneau (39,1 x 28,2 cm.), unique volet retrouvé d'un polyptique de La Passion du Christ, constitue un nouveau témoignage de la vivacité de la création artistique alsacienne à la fin du Moyen-âge. Au côté des florissants foyers artistiques de Strasbourg, Colmar et Sélestat, on peut recenser nombre de couvents et d'églises de villes plus modestes, tel le fameux couvent des Antonins d'Issenheim, qui sont à l'origine de commandes prestigieuses, attestant de la productivité comme du rayonnement artistique de cette Ecole Rhénane. Si Gaspard Isenmann (vers 1410-1472 ?) et son élève Martin Schongauer (vers 1450-1491), tous deux originaires de Colmar, sont les plus éminents représentants de cette École du XVe siècle, d'autres artistes dont le nom n'est pas resté à la postérité ont pourtant laissé des oeuvres de très grande qualité. Ainsi, le Maître de la Passion de Karlsruhe peint un retable de la Passion du Christ pour l'église Saint-Thomas de Strasbourg (aujourd'hui partiellement conservé à la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe). (Fig. 4) Afin de nous éclairer sur le petit panneau que nous présentons, nous disposons de deux avis d'experts, l'un rédigé le 7 décembre 1936 par le Professeur Otto Fischer du Kunstmuseum de Bâle (Fig. 2) et l'autre, le 25 avril 2012, par Ludwig Meyer des Archives pour l'histoire de l'Art de Munich (Fig. 3). Tous deux s'accordent pour dire que ce petit panneau représentant le Christ au Mont des Oliviers était accompagné de deux autres panneaux représentant des scènes de la Passion, le Couronnement d'épines et la Préparation de la crucifixion. Si Otto Fischer semble avoir eu connaissance des trois panneaux en 1936, Ludwig Meyer affirme que nous avons perdu la trace des deux autres panneaux. Tous deux sont également du même avis pour dire que notre panneau représentant le Christ au Mont des Oliviers est directement inspiré de la gravure sur cuivre de Martin Schongauer (vers 1475-1480) (Fig.1). La datation autour de 1490 est acquise pour chacun d'eux. En revanche, contrairement à Otto Fischer qui voyait dans notre panneau l'oeuvre d'un élève du Maître de Karlsruhe, Ludwig Meyer pense que l'auteur de notre peinture est probablement un élève du Maître de Guebwiller (Gebweiler) dont un volet représentant la Visitation d'Elisabeth par Marie (Fig. 6) et les apôtres Pierre et Paul, est conservé au Musée des Beaux-Arts de Strasbourg (Fig. 7). Selon lui, les oeuvres présentent de grandes similitudes dans le traitement des yeux mi-clos et dans la forme des mains. Bâle, le 7 décembre 1936. Évaluation Les trois peintures à la «détrempe»: la prière sur le mont des Oliviers, le couronnement d'épines du Christ et la préparation de la crucifixion (taille de l'image 36-37: 26 cm) ont apparemment été transférées du bois sur la toile et, à part des dommages mineurs, sont en bon état. Ils appartiennent probablement à une série de petites représentations de la Passion du Christ. Les années de création et les origines artistiques peuvent être déterminées avec précision. Les tableaux appartiennent à l'école alsacienne de la fin du XVe siècle. Son créateur, comme le montrent le caractère de couleur, les types de visage et les figures individuelles, était un élève du peintre qui était autrefois connu comme le Maître de la passion de Karlsruhe et dont le travail est connu sous le nom de Master von Waldersbach dans la Zeitschrift für Kunsgeschichte II 1933 p.333-347 et III 1934 p.283. Cet artiste était évidemment le principal maître à Strasbourg vers 1450-1475 Cependant, les compositions de l'Oelberg et du couronnement d'épines ne remontent pas aux images correspondantes du maître von Waldersbach, mais sont plutôt une forme de cargaison de la passion de la gravure sur cuivre de Martin Shongauer lors de la préparation de la crucifixion et est plus une oeuvre non conservée du maître von Waldersbach qu'un modèle à accepter. De l'utilisation de la passion Schongauer et des (suite de la description en lgne sur kohn.paris)

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