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Lot n° 26

26. ÉTIENNE DINET (1861 - 1929) & SLIMAN BEN IBRAHIM...

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26. ÉTIENNE DINET (1861 - 1929) & SLIMAN BEN IBRAHIM BAMER - LE DÉSERT Manuscrit original in-4 broché (30 cm x 19,5 cm) 138 pages et 7 pages in-8 libres. Mine de plomb, encre, crayon minéral rouge, ratures. Présenté sous chemise de maroquin terre de Sienne, à décor traditionnel algérien poussé à froid, contemporain du manuscrit. Daté Bousada, le douzième jour du mois de Radjeb de l’année 1326 après l’Hégire, correspondant au 9 août 1908. (Le livre sera publié en 1911 chez Piazza) Texte en français d’Etienne Dinet d’après le texte arabe de Sliman Ben Ibrahim Bâmer. Introduction manuscrite en arabe de Sliman Ben Ibrahim Bâmer. Face au texte, Etienne Dinet a peint 72 très belles aquarelles couleurs à pleines pages en vue de l’illustration de l’ouvrage. Le peintre donne de nombreuses indications techniques concernant les couleurs, les lieux quand il s’inspire d’un monument, d’un paysage ou d’une architecture, ainsi que des précisions de mise en page. Signé, daté et localisé par l’artiste et l’auteur page 128. Chaque dessin est légendé dont : « Les approches du Sahara. Cèdres. Montagnes. Hauts plateau. » « Charmeur de serpents, vipère à la main et sur la tête » « Hors-texte : Enfant et le fennec d’après le tableau, collé sur papier gris avec ornementations» « L’entrée du désert » « Les Dunes. Page double hors-texte » « L’attaque des Touaregs. Sur leurs méharas sont dans la poussière jaune. Combattent avec leurs lances. » « L’incendie. Fuite des hommes et des chameaux. Fumée très noire en plein soleil » « Les chameaux aux puits » « Nomade du sud. Tenant son fusil sur ses épaules en travers. » « L’Oued de Bou Saada et les laveuses » « Toilette de jeune fille » « Combat entre les danseuses, de nuit. Dans la rue, éclairée par la porte d’un café. » « Marché vue d’une terrasse.» « Sorcellerie, lune et nuages. » « Désert rose de Guerrara. » Boussada « Cité du bonheur ou Porte du désert » « Le Sahara est vide, mais riche par la pureté de son air. L’Arabe est pauvre par lui même - mais riche par son amour pour l’âme de son désert - Et il se souvient avec attendrissement de l’âpre tyrannie de son pays ; il ne peut s’en séparer « la faim du ventre ! Plutôt que l’éloignement des yeux » Tel le poisson dans la mer ; s’il s’en sépare il meurt aussitôt. Et nous qui composons ce livre, nous donnons raison à ses paroles. La vie Bédouine ! En elle se trouve l’ensorcellement poétique le plus complet et le plus évident. Ceux qui la mènent ont une compagne charmeuse dans la fantaisie de leur imagination, et avec les étincelles de leurs pensées, se sont éclairés les adorateurs d’Allah. C’est que leurs regards s’étendent sur les plus beaux trésors au milieu desquels puissent s’ébattre les yeux. Contemplez leur terre, toute nue comme une adolescente sans voiles ; l’aurore perce entre les étoiles de ses seins, et le soleil en est projeté, tout rouge de l’étreinte passionnée des mains de la nuit. Il déploie sa robe sur les palmes de l’oasis, réputée pour sa beauté, pareille à une bague d ‘émeraude passée au doigt de la rivière. (…) Ces spectacles exaltent le bédouin dans leur poursuite, mais ni les mains ni les pieds ne peuvent les rejoindre.» Exceptionnel manuscrit, illustré par un des plus grands et plus reconnus artistes orientalistes.

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