Robert SMITHSON (1938-1973) Lot n° 11

MAP TR 16, MAP FRAGMENT, 1967 Collage d'une carte géographique sur papier marouflé sur bois signé et daté en haut vers la droite "R Smithson, 67" 16x 16 cm (6,24 x 6,24 in.) Provenance : John Weber Gallery, New York The New York Cultural Center, New York Expositions : Genève, MAMCO, "Patchwork in progress 7e et dernier", 20-10-1999/23-12-1999 Genève, MAMCO, "Vivement 2002! 6e épisode", 04-11-2001/15-05-2002 Genève, MAMCO, "Rien ne presse/ Slow and steady/ Festina lente- 1er épisode, French Collection", 23-05-2002/22-09-2002 Genève, MAMCO, "Rien ne presse/ Slow and steady/ Festina lente-1er épisode", 01-11-2002/19-01-2003 En situant leurs oeuvres dans des espaces reculés, et souvent inaccessibles, les artistes du Land Art ont suscité une réflexion sur les conditions de visibilité de leurs travaux : cartes, photographies, films ou récits se substituent à l'oeuvre absente, devenue un objet imaginaire par son éloignement ou sa disparition. Avec Robert Smithson, la carte est à la fois un élément d'information - elle indique le lieu réel d'une intervention - et une oeuvre en soi. En effet, la carte n'est pas un calque. Elle ne répète pas un territoire mais le transpose en un système de symboles et de conventions abstraites. Elle dis-loque « le vieux paysage du naturalisme et du réalisme » qu'elle remplace par un « nouveau paysage de l'abstraction et de l'artifice » (Smithson). Dès lors, ce que la carte projette, ce n'est pas la surface du monde, mais la surface de l'art. Aussi Robert Smithson s'est-il plu à introduire dans ses oeuvres des cartes de continents imaginaires, le Gondwana, l'Atlantide, le Lemuria, redoublant l'irréalité de la carte par l'irréalité de son référent. Dans cette carte en particulier, Robert Smithson s'amuse davantage des conventions de la carte que du site qu'elle représente : le golfe du Bengale. Ce collage de deux fragments de carte combine deux modes de représentation de l'espace - la cartographie plane et la cartographie en relief - et deux éc