Gazette Drouot logo print
Lot n° 1187

PENDULE "AUX CYGNES À CERCLES TOURNANTS" Louis...

Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

PENDULE "AUX CYGNES À CERCLES TOURNANTS" Louis XVI, Paris vers 1780. Le mouvement a probablement été remplacé dans la seconde moitié du XIXe siècle, marqué Marti & Cie. Marbre et bronze griotte rouge doré et argenté. Boîte en forme de vase avec couvercle dentelé, ajourée de fleurs, soutenue par deux cygnes avec une guirlande de fleurs dans le bec sur une base ronde en gradins aux pieds sertis. Le mur de base avec un relief doré d'une danse ronde avec une figure de cupidon. Décorée par des bâtonnets de perles, des fleurs et des frises de feuilles. Deux chiffres blancs en émail tournant horizontalement pour les heures romaines et les minutes arabes. Mouvement ultérieur avec balancier et sonnerie d'une demi-heure sur la cloche. 1 clé. D env. 21 cm, H 52 cm. Petits éclats sur le marbre. Provenance : -Collection François-Marie Taillepied (1802-1890) Vente aux enchères Galerie Durand-Ruel 'Beaux Meubles et Bronzes d'Ameublement'. 11 rue Le Pelletier, Paris, 21-22 mai 1891 (lot 95, sans illusion) -Vente aux enchères Galerie Georges Petit "Objets d'Art et d'Ameublement" Collection de M. H. Beéche, Paris 9 mai 1904 (lot 95, avec ill. p. 27 dans le catalogue) Collection Léon Michel-Lévy (1846-1925), acquise lors de la vente aux enchères ci-dessus. Collection Galerie Au balancier de cristal, Paris 1949. -Depuis lors, propriété privée France L'actuel pendule en forme de cygne "à cercles tournants" ne séduit pas seulement par son esthétique merveilleuse et son haut niveau d'artisanat, mais montre également une histoire de propriété remarquable. L'origine de cette collection remonte à celle de l'homme politique français François-Marie Taillepied (1802 - 1890), vicomte de Bondy, "Pair de France" (1841), sénateur de l'Indre et préfet de l'Yonne. La collection de ce dernier a été liquidée un an après sa mort lors d'une vente aux enchères à Paris organisée par la Galerie Durand-Ruel. Le pendule a été vendu sous le numéro de lot 95 sans illustration, mais avec une description identique à notre pendule : "Pendule de bronze ciselé et doré, en forme de vase à cadrans tournants, sous un dôme ajouté, surmonté d'une graine. Ce vase est supporté par deux cygnes de bronze argenté, reliés par des guirlandes de roses, [...], bas-relief de bronze doré, représentant une danse de nymphes". La question de savoir comment Taillepied est entré en possession du pendule du cygne reste cependant ouverte. Il est possible qu'elle soit passée en sa possession par succession. La première vente a probablement été réalisée par le "Marchand-Mercier" Dominique Daguerre. Le successeur de Simon-Philippe Poirier, qui habitait la rue du Faubourg Saint-Honoré, fournissait aux autorités parisiennes des articles de luxe par l'intermédiaire de sa boutique. Les bronziers les plus importants de son époque travaillent pour lui, tels que Pierre Gouthière (1732-1813), François Rémond (1747-1812) et Pierre-Philippe Thomire (1751-1843). Il semble que Daguerre ait pu fournir à la maison du tsar russe une cassolette de cygne Louis XVI presque identique en 1782 (voir Christie's, vente aux enchères de Paris, 22 juin 2004, lot 350). Le modèle du couple de cygnes est basé sur un dessin de Charles de Wailly (1730 - 1798) (cf. Svend Eriksen, Early Neoclassicism in France, Londres, 1974, fig. 330). Le dessinateur a séjourné à Rome de 1754 à 1757, où il a étudié les monuments antiques. À son retour à Paris, il travaille comme décorateur de théâtre et ornemaniste. Sous la protection du marquis de Marigny, frère de Madame de Pompadour et surintendant des bâtiments royaux, il est à cette époque l'un des plus importants pionniers du nouveau goût "à la grecque". Son dessin pour un vase imaginaire illustre deux cygnes portant une cassolette (brûleur d'encens). Les deux cygnes en bronze argenté qui soutiennent le boîtier en forme de vase sont, d'une part, des allusions à l'ancien dualisme entre amour/amitié (gr. 'eros'/'agape') et féminité/masculinité, d'autre part. Dos à dos, réunis par une guirlande de fleurs, les deux cygnes forment un axe de symétrie harmonieux, tout à fait dans le style de l'époque. Dans leur signification iconographique, les oiseaux sont représentatifs des attributs de Vénus, déesse de l'amour, et d'Apollon, dieu de la lumière, dont le char est tiré par un couple de cygnes à la tombée de la nuit. Une cassolette de cygne Louis XVI, probablement issue des collections des tsars russes, présente une grande similitude avec notre pendule dans la conception des cygnes et du dôme (cf. Christie's, vente aux enchères "Important mobilier et objets d'art, orfèvrerie, céramiques", Paris, 22 juin 2004, lot 350). Il existe deux autres cassolettes connues de ce modèle avec des bases alternées, qui peuvent être utilisées comme exemples comparatifs à notre pendule : L'un provient de l'ancienne collection Taylor (voir Christie's London, juillet 1912, lot 544) ; un autre avec une base de krischro

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente