Contemplation (Les évasions manquées), 1981 Huile et technique mixte sur toile. Titrée sur le châssis. H_211 cm L_195 cm Exposition : Paul Rebeyrolle, Fondation Maeght, 15 avril au 25 juin 2000, reproduit sous le n°27 page 85 du catalogue. Certaines toiles de la série « Evasions manquées » confrontent le corps maltraité, à la citation, à l' image d'un personnage de tableau religieux de la grande période baroque. Pour la contemplation, Paul Reyberolle s' inspire d'un tableau de Greco, Le Christ au jardin des Oliviers (1604-1614, Londres, National Gallery). Représentée à plat sur le sol, la toile qui s' inscrit dans la toile est déchirée, son châssis décloué, mis à nu comme si "de la religion chrétienne, écrit Jean Louis Ferrier, nous ne pouvions pas ne pas percer aujourd' hui la rudimentaire machinerie". Chez Reyberolle, " la transcendance se perçoit à l'envers, de haut en bas", Le ciel étoilé en loques est en dessous de nous. Agenouillé sur la toile, l' homme aux chairs tuméfiées scrute l'espace et n'en revient pas. C'est sur l' image presque anamorphotique d'un christ passablement ébranlé, aux draperies qui voltent et virevoltent qu' il se penche. "Deux univers se côtoient sans pouvoir ni se rencontrer, ni communiquer : l'un incohérent dans sa déchéance et sa violence, l'autre obsolescent. C'en était encore trop même lorsque le ciel est à plat sur le sol et que nous l' interrogeons de haut en bas, cette pauvre transcendance-là, il est impossible de l'envisager sereinement."
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