Gazette Drouot logo print
Lot n° 37

André JOLIVET.

Estimation :
Réservé aux abonnés

Deux manuscrits musicaux autographes signés, Quatuor à cordes [K 61a], 1931-1934 ; 52 pages in-fol. en feuilles, et cahier de 38 pages in-fol. sous couverture rose titrée. Brouillons et manuscrit définitif de ce Quatuor, première partition importante du compositeur, qu’il considérait comme un « testament scolaire », synthèse de sa formation près de ses maîtres Paul Le Flem et Edgard Varèse et de l’influence de Schoenberg. Dans ses entretiens avec Antoine Goléa, Jolivet revenait sur ce terme de « testament scolaire » : « Dans ce sens que j’y ai utilisé toutes mes connaissances en contrepoint, les principes de composition traditionnelle que je tenais de Le Flem, un certain nombre de données acoustiques que m’avait apprises Varèse, et ce que j’avais retenu de la technique de Schoenberg et de son application par Alban Berg. […] j’ai adapté la technique de Schoenberg à ma manière de composer. Et si je n’ai pas appliqué systématiquement l’écriture sérielle, il n’y a pas de doute que certains de ses procédés m’ont permis de mettre de l’ordre ou, un certain ordre, dans la rédaction de ma musique ». Il y utilise notamment sa technique des « notes-pivots ». Commencé en 1931, et profondément remanié à la fin de 1933, le Quatuor est créé à la Société Nationale, salle Cortot, le 24 mars 1934, par le Quatuor Huot. Peu après, Jolivet remaniera encore sa partition, qui passe de quatre [Carré ; Allant ; Clair ; Rythmé] à trois mouvements : I. Volontaire ; II. Allant ; III. Vif. Le Quatuor sera édité en 1949 chez Heugel. Il convient de citer la notice rédigée par Jolivet : « Ce quatuor a été composé avec des éléments provenant d’un quatuor et d’un trio précédemment ébauchés. Ainsi se devait-il d’être basé sur le nombre 12 (4 x 3 et ses sous-multiples 6 et 3). 12 pouvant se décomposer en 7 + 5. En dehors de l’émotion qu’il peut procurer – et qui est l’affaire de chacun – on

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente