A CHINESE STANDING POLYCHROME WOOD FIGURE OF GUANYIN,... Lot n° 66

Les représentations de Guanyin, le dieu bouddhiste de la Compassion et de la Miséricorde, ont connu une série de changements stylistiques à travers les différentes étapes de l'art chinois. De la version mince et allongée des Six Dynasties (265-589), elle s'est lentement indianisée avec des draperies accrochées et des foulards ondulants. Plus tard, au cours de la période Tang (618-907 après J.-C.), la figure est devenue progressivement de plus en plus robuste, puissante, majestueuse dans sa posture et resplendissante dans ses bijoux. Cette forme a été plus ou moins acceptée comme la norme pendant la dynastie Song (960-1279 après J.-C.). Au cours des dynasties suivantes des Yuan (1279-1368 après J.-C.) et des Ming (1368-1644 après J.-C.), les exemples en bois de cette image sacrée sont devenus encore plus robustes et plus charnus. Vers la fin de la période Ming, un type plus stylisé est devenu en vogue et s'est poursuivi jusqu'à la dynastie Qing. Bien que ces exemples Qing, comme celui que nous examinons, soient bien sculptés et détaillés, le sentiment général est celui d'une exécution plus soignée. Souvent, ces derniers sont sculptés avec des tiares exubérantes devant un chignon élaboré. Le dieu bouddhiste de la Compassion, Guanyin, était devenu le plus populaire de tous les sujets par la dynastie des Song. Ce rôle éminent, il le conservera jusqu'à la fin des années quarante du siècle dernier, lorsque le communisme est devenu le dogme officiel en Chine. Les figurines en bois étaient particulièrement nombreuses et cette tradition populaire s'est poursuivie dans les dynasties suivantes. Souvent, ces exemples en bois étaient de grande taille comme celui dont il est question ici. Celui qui est présenté est sculpté en rond et repose sur un socle circulaire. La main droite levée montre le geste d'accorder un vœu tandis que la main gauche s'étend le long de son corps et montre le même geste. Autou