Antoine Bourdelle (French, 1861-1929) Lot n° 12

La Pathétique 1929. Signé "ANTOINE/BOURDELLE" sur la roche (profil gauche) ; monogrammé et daté "1929" sur la roche supérieure (verso) ; titré sur la roche inférieure (verso) ; également numéroté "3" et avec "SUSSE Fr(ères)/PARIS/ CIRE PERDUE" marque de fonderie à la base, en bas au centre à gauche (verso) ; bronze patiné brun et partiellement doré Hauteur : 14 in. (35,6cm) Provenance Rhodia Dufet-Bourdelle, Paris. Acquis directement à partir du verso. Collection de Robert A. Becker, New York, New York. "Nous sommes deux lutteurs qui ne se sont jamais séparés. Nos mains peuvent se serrer" "Nous sommes deux lutteurs qui n'ont jamais été séparés. WE CAN CLASP OUR HANDS" - Antoine Bourdelle Après des mois de fatigue, d'essoufflement et de terribles maux de ventre, Beethoven meurt à Vienne le 26 mars 1827 à l'âge de 57 ans, d'une cirrhose hépatique. Révoltée par une fin aussi misérable, Bourdelle décide de la traduire, d'abord sur papier, puis par la sculpture. Il imagine Beethoven contre une croix, et choisit comme titre l'un des chefs-d'œuvre les plus tragiques du musicien, la Sonate Pathétique. Comme le souligne Guy Chastel, "l'interprétation de cette sculpture reste assez secrète". Si elle peut faire référence au dernier projet de Beethoven, un oratorio consacré à la crucifixion du Christ, elle pourrait également illustrer les célèbres paroles du sculpteur sur Beethoven, "ce sourd qui pouvait entendre Dieu". Quoi qu'il en soit, Bourdelle compile tout le drame de l'existence de Beethoven en une seule image. À ce propos, Guy Chastel déclare : "L'œuvre est poignante. Beethoven est dépeint comme un plébéien, un solide travailleur du rythme, monté comme Tolstoï. Ses lèvres sont encore plus amères que partout ailleurs. La vie de Beethoven pourrait être décrite par la courbe de sa bouche. Sa main, si puissante, le pouce volontaire s'agripp