ZAO WOU-KI (1920-2013) Lot n° 27

Voiles à la mer 1953 Lithographie en 5 couleurs, 500 x 655 mm. à la planche ; 330 x 490 mm. l'image Signée, en bas à droite, et annotée, en bas à gauche : «Epreuve unique avec la pierre de brun inversée». Provenance : Collection privée française depuis au moins 1966. Bibliographie : Agerup, 81 (pour la version avec les couleurs standard, en 120 exemplaires). En 1946, alors professeur à l'Ecole des Beaux-Arts de Chongqing, Zao Wou-Ki rencontre Vadime Elisseeff, attaché culturel de l'Ambassade de France, lequel se prends d'affection pour son travail et l'exhorte à considérer la suite de sa carrière à Paris. Deux ans plus tard, après 36 jours de croisière, Zao Wou-Ki pose ses valises en France. Il s'installe à Paris, à Montparnasse, prends des cours à la Grande Chaumière et se lie d'amitié avec de jeunes artistes de divers horizons : Sam Francis, Joan Mitchell, Hans Hartung, Jean-Paul Riopelle, Maria Helene Vieira da Silva, etc. Sa personnalité éclot. En 1949, il rencontre l'imprimeur Desjobert, collaborateur de Picasso, Maillol, Laurencin, Lhote, lequel l'initie à la technique de la lithographie, que Zao affectionnera toute sa vie. En 1950, à la faveur d'un voyage en Suisse, il découvre le travail de Paul Klee, disparu dix ans plus tôt, qui le marque profondément. Débute alors une courte période marquée de l'empreinte du peintre suisse, dont Claude Roy dira : Klee va être un médiateur, un recours merveilleux contre deux périls qui menacent alors le jeune artiste : rester un peintre enraciné à l'excès dans l'admirable passé de son peuple, ou se trouver agressivement détachés de celui-ci, européanisé, et peut-être par là même, dénaturé. Dans cet esprit, Zao débute une série de Marines, dont Voiles à la Mer est un des plus beaux exemples. Il n'est pas inutile de souligner une certaine parenté avec l'aquarelle Bateaux à Voiles, de 1927 (fig.2). L'oeuvre fut la première fois présentée au public lors de l'exposition co