L.S. et L.A.S., Paris ou Auteuil 1841-1842, à Thomas BUGEAUD, gouverneur général de l'Algérie; 6 pages in-4 et 3 pages et demie in-8 (deuil), une enveloppe avec cachet de cire noire.
Sur l'Algérie. 21 septembre 1841. Lettre « particulière » précisant les buts à poursuivre en Algérie: « avant tout & par-dessus tout, rétablir en Afrique notre ascendant moral, en donner aux Arabes le sentiment profond, permanent; et si l'on ne peut espérer leur soumission complète et durable, jeter du moins parmi eux la désorganisation et l'abattement »... Il faut délimiter deux territoires, l'un « occupé par la France et livré à des colons européens; l'autre, indirectement dominé au nom de la France, et laissé aux Arabes. La séparation des deux races me paraît être la règle fondamentale [...], la condition sine qua non du succès »... L'exploitation et l'administration du pays doivent être laissées aux Arabes, à leurs lois et à leurs moeurs, et notre activité et notre diplomatie doivent empêcher la coalition des tribus, et maintenir « le sentiment de notre force, sans nous mêler de leurs affaires »... 20 septembre 1842. Il assure le général de son soutien au Conseil et ailleurs, et de l'acquisition progressive de l'opinion publique; il se servira de sa brochure [L'Algérie, des moyens de conserver et d'utiliser cette conquête] dans la session prochaine. « Je suis aussi frappé que vous de la nécessité d'agir en Afrique pendant la paix de l'Europe. L'Afrique est l'affaire de nos tems de loisir »...
ON JOINT une longue L.S. à Bugeaud du général Louis MORRIS, « sous Rome » 12 juin 1849; et une L.S. de Thiers, Paris 25 février 1833 (en très mauvais état).
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