Gioacchino Assereto (Genova 1600-1649), Sacrificio... Lot n° 181

huile sur toile, cm 146x111 dans un cadre en bois doré, Expositions : "Caravaggio et caravaggeschi. La pittura di realtà", Sassari, Palazzo Ducale (25 juin - 30 octobre 2015), Exposition organisée par V. Sgarbi. Bibliographie : "Caravaggio et caravaggeschi. La pittura di realtà, catalogue de l'exposition (Sassari, Palazzo Ducale, 25 juin - 30 octobre 2015), catalogue de l'exposition organisée par V. Sgarbi, 2015, p. 118. La forme du tableau favorise la composition engageante de l'histoire avec les personnages au premier plan, capturés par un gros plan au point culminant de l'histoire. L'ange envoyé par Dieu, participant au drame, arrive in extremis alors qu'Abraham s'apprête à porter le coup final à son fils Isaac, tristement rassemblé dans un coin. Le doux coup de pinceau animé par de sages passages en clair-obscur, fidèle au référentiel naturel et au rendu épidermique de certains détails, - remarquez les ailes de l'ange et la barbe épaisse du patriarche -, obéit à la main de Joachim Assereto. Attaché aux rangs du caravagisme génois, Assereto jouit aujourd'hui du jugement admirable de Roberto Longhi qui, avec Bernardo Strozzi, le considérait comme l'un des artistes les plus intéressants du début du XVIIe siècle, malgré le fait qu'il ait vécu plutôt sédentaire (à l'exception d'un bref arrêt à Rome en 1639) et donc ignoré par les sources contemporaines. La peinture en question trouve une place raisonnable entre les années trente et quarante du XVIIe siècle, dans le catalogue de la maturité du peintre qui, désormais liquidé des formules encore marquées par une culture maniériste tardive, s'ouvre aux nouveautés du goût baroque à l'instar de ses collègues lombards et des stimulations caravagesques pénétrées depuis Rome, en adhérant intimement et en embrassant la soi-disant "peinture de la réalité" surtout les aspects plus humains et immédiats.