Cöllen, Dieter (1953 - lebt und arbeitete in ... Lot n° 6243

Temple de Vespasien et de Titus. Modèle en liège (phelloplastique) avec pièces en plâtre. 26 x 26 x 52 cm. Monogramme et datation sur la face inférieure de la plaque de support. En haut, il y a l'inscription "ESTITUER". Au XVIIIe siècle, les modèles en liège étaient un document pour la plupart des gens, un témoignage d'une culture qui leur était inconnue. Ils sont parmi les objets les plus intéressants, mais peut-être aussi les plus étranges produits par le Grand Tour. Après la guerre de Sept Ans, à partir de 1763, le nombre de voyageurs se rendant à Rome augmente à nouveau et le désir de reproduire les monuments visités se développe progressivement. La construction de petits modèles architecturaux en liège remonte aux fabricants de crèches de Naples, où le matériau était bon et facile à obtenir. La texture de surface du liège a l'avantage de se rapprocher de la réalité d'une pierre et d'évoquer de façon étonnante l'impression du matériau d'origine. L'enthousiasme pour ces modèles a été grand dès le début, ils ont déclenché un plaisir esthétique et fourni du matériel pour la conversation savante. Il n'est donc pas surprenant qu'un pseudo-néologisme grec ait été trouvé pour les modèles en Allemagne : "Phelloplastie" était accrocheur et compréhensible. Outre la précision architecturale, qui a notamment conduit les grands artistes de la maquette en liège comme Antonio Chichi et Agostino Rosa à signer avec "architetto", l'échelle a également joué un rôle important ; cela était généralement noté sur la maquette. L'architecte allemand Dieter Cöllen a développé ses œuvres phelloplastiques dans cette tradition et est probablement le dernier artiste à se consacrer à ce savoir-faire. La présence physique des modèles n'est pas seulement un objet d'étude, mais emmène aussi le spectateur dans un voyage sensuel vers des cultures passées, peut-être même perdues.