Lettre autographe signée de ses initiales. Mercredi soir ; 7 pages in-12, pliure renforcée. Missive pleine d'humour écrite en forme de saynète en 6 tableaux. On sonne au téléphone. Monsieur est-il chez lui ? » - Oui. « C'est de la part du Ministère du Travail. Si Monsieur veut descendre... » - Bien. Allô [Du bureau]. - Allô, allô. 642-00 ?? - Oui. - C'est chez Mr Pierre Louÿs ? - Oui. - Voulez vous dire à M. Pierre Louÿs... - C'est moi. - Ah c'est vous, M. Pierre Louÿs ? - Oui. - On va « vous causer » du Ministère du Travail. - Bien. Cinq minutes de silence. [...] [la séquence se répète]. - M. Pierre Louÿs ? - C'est moi. - C'est vousmême qui téléphonez ? - Oui. - On va « vous causer » du Ministère du Travail. - Qui cela ? - Comment ? - je demande qui ? - Comment ? - Je demande qui me téléphone. - Le ministère du Travail. - Mais QUI au ministère du Travail ? - Le ministère du Travail. [...]. Mais monsieur, c'est la cinquième fois qu'on me dit cela et personne ne me parle ! - Ça ne m'étonne pas, il y a vingt minutes que nous essayons d'avoir la communication. - Il y a vingt minutes que vous l'avez et que vous n'en faites rien. [...] Allô ! - Allô. Vous causez ? - Non. - On va descendre. - Pour la dernière fois voulez-vous me dire qui me téléphone ? - Le ministère du Travail [...]. J'ai attendu encore cinq minutes jusqu'à la fin de la demi-heure [...] et la seule chose amusante de cette histoire, c'est le résumé qu'on vous en a donné : « M. Pierre Louÿs n'a pas le téléphone. » Félicitez l'employé, proposezle même pour l'avancement, ce sera une façon de vous en débarrasser.
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