Lettre autographe signée, adressée à G. Legouvé. Sans date ; 2 pages in-8°. Il garde la maison et n'a pas pu utiliser la carte que son correspondant lui a remis pour le vaudeville. Je bisque ! mais cela ne me fait pas perdre complètement la tête, et je vous rappelle, cher ami, que vous m'avez promis de me donner quelque chose pour mon numéro du 1er janvier. [...] La lecture va toujours. Vous avez peut-être vu dans les journaux une histoire qui a du vous amuser. Eh bien voilà l'histoire de cette histoire. Elle vous montrera une fois de plus avec et comme quoi se font les légendes. Le jour de la distribution des recompenses, au lieu d'etre à mon poste pour y apprendre que j'avais une medallle d'or, j'etais allé au Temps, bien sur que les reporters s'y succederont pour y apporter les nouvelles. Le Reboullet arrive tout chaud de l'etonnement que lui avais causé la façon inattendue dont le marechal avait lu son discours, fermeté, assurance, l'air de bien se comprendre, la voix portant partout [...]. Le marechal a fait acheter il y a 8 jours l'art de la lecture de Legouvé et je paris même qu'il a demandé une leçon de lecture verbale à l'auteur. Il y avait là un reporter allemand un bossu. Il file, va dans une autre pièce et en revient vingt minutes après en se frottant le smains, et en disant : je viens d'envoyer la nouvelle que nous a donné M. Hetzel à mon journal, à la gazette d'Augsbourg. Vous comprenez le succès qu'il a eu séance tenante - mais le plus fort c'est que le Figaro et toute la presse française a accueilli cette histoire.
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