Eugène Boudin (French, 1824–1898) Lot n° 31

La Provende des Poules, Signé, situé et daté 'E. Boudin/Fervaques 76' en bas à gauche, huile sur toile 14 x 10 3/4 in. (35,6 x 27,3 cm)Collection de Ch. Ricada, Paris. Collection du Dr Delineau, Paris. Sa vente, Hôtel Drouot, vente du 1er février 1901, lot 25. Acquis directement lors de la vente ci-dessus. Collection privée. Collection privée, New York. LITERATURE : Robert Schmit, Catalogue raisonné de l'OEuvre Peint d'Eugène Boudin, Galerie Schmit, Paris, 1973, tome I, n° 1146, p. 396 (non illustré, répertorié comme Cour de Ferme). NOTE : La Normandie reste la terre de prédilection de Boudin tout au long de sa carrière, un havre de paix vers lequel il reviendra à plusieurs reprises, errant entre Le Havre et Deauville en quête d'inspiration. Le petit fleuve côtier Touques, long de soixante-cinq miles, lui plaisait particulièrement. C'est sur son parcours, dans la vallée et dans les villages environnants, que Boudin a planté son chevalet et peint pendant une quarantaine d'années les mêmes lieux et les mêmes personnes, fidèle à son désir de capter instantanément les effets atmosphériques dans des lieux qu'il connaissait déjà mais qu'il aimait redécouvrir sous des lumières différentes. C'est à Fervaques que Boudin a peint le plus de 1869 à 1897, chez ses amis le Dr Eugène Jaquette et sa femme Stéphanie, qui ont également accueilli le peintre néerlandais Johan Jongkind (qui a été le premier à encourager Boudin à travailler en plein air) et ont soutenu les artistes locaux, en achetant et en collectionnant leurs œuvres. Pendant son séjour à Fervaques, Boudin a capturé plusieurs vues du village, de son étal de marché, et des maisons et fermes voisines, comme le montre le présent ouvrage. Au milieu d'une cour de ferme fermée, pas trop loin d'un puits, une paysanne nourrit à ses pieds un groupe de coqs et de poules affamés. On peut voir derrière elle un cheval attac