Winnaretta Singer, princesse Edmond de polignac. L.A.S. « Wiff », Mustapha-Supérieur (Algérie) mercredi [décembre 1903, à Mme Bulteau] ; 4 pages in-8, en-tête Gd Hôtel St-George (au crayon) ; en anglais.
Son frère [Paris Singer] va mieux dans le climat algérien, mais elle s’inquiète de la mauvaise santé de son beau-frère Ludovic de Polignac : depuis la mort d’Edmond ils se sont beaucoup vus, il l’a beaucoup aidée dans les jours difficiles. Elle a toujours eu besoin de la tendresse des anciens, mais ils sont tous morts maintenant et cela lui donne un tel sentiment de solitude. Ludovic est le dernier ; elle a donné le meilleur de son cœur à une tante adorée, à son confesseur l’abbé de Broglie et au cher Ludovic ; quand ce dernier partira, il emportera un grand morceau de sa vie, et moralement, elle n’aura plus de foyer… [Ludovic de Polignac va mourir le 13 janvier 1904, avec sa belle-sœur à son chevet.] On joint une L.A.S. « T » d’Augustine Bulteau (1860-1922, dite « Toche »), remerciant Winnie de sa visite : « vous m’avez fait un vrai plaisir de cœur, j’ai compris ce qu’il y avait d’affectueux réellement et validement dans votre visite et je ne l’oublierai pas plus que les autres choses “sans paroles” que vous avez faites pour moi. – Et puis comme votre esprit est un enchantement ! […] Vous avez vraiment l’esprit le plus singulier parce que l’humour anglais et l’ironie française s’y mêlent, et puis un art de ne pas tant dire qui ajoute une bouffonnerie prodigieuse à vos récits »…
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