Tirthankara assis Granit gris Inde du Sud, région... Lot 46

Tirthankara assis Granit gris Inde du Sud, région du Tamil Nadu XIVe -XVe siècle Hauteur : 73 cm : Le tirthankara est figuré assis dans une position de méditation, sur un socle rectangulaire orné d'animaux mythiques. Entièrement nu, ses deux mains reposent dans son giron. Le corps aux proportions puissantes est traité tout en douceur, les muscles apparaissent à peine. Il est abrité par un triple parasol entouré de feuillage, insigne de dignité. Deux jeunes femmes, armées de chasse-mouches, l'encadrent dans une posture de triple déhanchement. Le visage rond très idéalisé présente une expression figée caractéristique de l'esthétique jaïn. La statutaire indienne se définit par sa capacité à traduire des émotions d'ordre spirituel en termes plastiques. L'Inde est le berceau des grandes religions, hindouisme et bouddhisme, qui se sont répandues dans toute l'Asie. Les innombrables variantes de l'hindouisme sont regroupées sous le terme générique de brahmanisme. Le caractère morcelé des états indiens et la persistance du même courant religieux sur plus de trois millénaires ont donné à l'hindouisme le panthéon le plus riche de toutes les grandes religions. Ce foisonnement de divinités offre aux sculpteurs une grande variété de sujets. Les matériaux disponibles jouent aussi : les sculptures sont souvent en granit dans le sud, en grès en Inde centrale, en chlorite ou autres pierres noires au Bengale. L'Inde fournit aujourd'hui un exemple remarquable de continuité culturelle. Des représentations anciennes ont évolué, de nouvelles influences sont apparues, enrichissant et diversifiant les fils de la culture indienne, sans les rompre. Au cours des siècles, la sculpture a été, en Inde, le mode d'expression privilégié des peuples. On y vénérait des idoles. Des sculptures étaient utilisées pour la décoration intérieure et extérieure, selon les coutumes locales. Dans les périodes plus tardives, les temples de Khajurâho - qui datent du XIe siècle - ou ceux de Somnâthpur et de Konâra