Fernand LÉGER (1881-1955). Manuscrit autographe signé « F.L », La couleur dans l’architecture ; 3 pages in?4.
Très intéressant texte sur l’évolution de l’art contemporain.
« L’art abstrait qui fut et est l’aboutissement d’une évasion du réel en peinture est arrivé à son point mort. Tout, je pense, a été plus ou moins réalisé. Le sujet, l’objet, ont disparu. Les tableaux en couleurs pures sont apparu, libéré de toute contrainte réaliste ou objective. Dans cette montée vers la liberté plastique, il s’est passé ceci : c’est que la couleur s’est trouvée entièrement libérée. Elle est devenue valeur en soi, disponible et sans limite ». Léger s’interroge sur l’utilisation de la peinture en décoration par les architectes modernes qui dans les années 20 (alors que lui s’intéressait à « une adaptation possible de cette couleur libre : au mur »), ont « complètement nettoyé ce mur des ornements décoratifs 1900. Le mur apparaissait blanc et libre. Le mur blanc était-il habitable ? Oui pour une minorité. Mais pour le public non évolué, c’était plus difficile. [...] C’est un nouvel ordre qui lentement se développe, s’impose, s’adapte et s’harmonise avec les transformations sociales et humaines qui sont notre avenir ».
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