Louis-Ferdinand CÉLINE (1894-1961). L.A.S., Copenhague... Lot 20
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Louis-Ferdinand CÉLINE (1894-1961). L.A.S., Copenhague 18 février 1948, au libraire Richard Anacréon ; 3 pages in-fol., enveloppe.
Sur ses démêlés avec la maison Denoël et Madame Jean Voilier.
« Votre lettre me fait grand plaisir. C’est autour du bûcher qu’on compte ses amis… ses ennemis aussi hélas ! Et ils me mènent dur au supplice ! […] La Voilier et la maison crevante Denoël m’obsèdent. J’ai toujours voulu quitter Denoël sa jésuiterie me portait sur les nerfs. Voilà qu’il m’arrive une héritière pleine d’arrogance et d’impérialisme ! De quelle nue me tombe-t-elle ? de quels lits ! Je n’ai rien à foutre avec cette bonne femme ! ni d’Ève ni d’Adam ! Et Tosi ce directeur littéraire ! D’où m’arrivent ces Guignols d’après la Tempête ! Pilleurs d’épaves ! armés de mes contrats ! C’est joli ! Me voici bien empêtré. Avez-vous vent de ce que devient leur procès en Épuration ?? Tous mes vœux sont que la maison rende l’âme ! qu’on n’en parle plus ! Pigeon vole ! Ils ne m’ont pas publié depuis 4 ans ! de ce côté ils jouent sur mon indignité… ma nature infâme etc. Ils jouent sur tous les tableaux. Je ne veux plus avoir rien à foutre avec cette tôle pourrie ! Il m’est venu 20 éditeurs renifler mes chères œuvres – tous se débalonnent tergiversent redoutent la mère Voilier. […] Elle attend mon héritage la garce ! Elle ne l’aura pas. Devrais-je interdire à jamais toute publication de mes livres par testament oléographique ! Je sors de prison m’en voici une autre ? Merde ! »…
Lettres (Bibl. de la Pléiade), 48-16.
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