Arcole, 1966 Huile sur toile Signée et datée en bas au centreAu dos contresignée et datée101 x 83 cm Bibliographie : L'oeuvre est reproduite dans la monographie Arroyo de Calvo Serraller p. 54 sous le titre El Puente de Arcole.Si l'on demande à Arroyo s'il faut mettre de la philosophie, de la contestation et de la politique dans la peinture, il est évident qu'il vous répondra"oui, à condition de bien choisir sa cible". En 1965 sa grande victime sera le très connu Marcel Duchamp. Pour Arroyo trop connu, tropimportant, finalement pas assez contestataire et trop rentré dans le rang. Ainsi présente t-il, avec Aillaud et Recalcati, en une série de huit tableaux,la fin tragique de Marcel Duchamp depuis son arrestation jusqu'à son assassinat et son enterrement...Comme d'autres s'attaquent à la montagne, Arroyo lui s'attaque aux mythes ; évaluation, démontage, déstructuration, recomposition et formatagepour en faire le porte-étendard d'une idée subversive. En 1965, l'artiste expose dans deux galeries : chez André Schoeller et chez Bernheim. Ilprésente des parodies détournées au visuel contradictoire : Velasquez, superbe, tient un nourrisson mal formé qui symbolise l'Espagne Franquiste ;un berger allemand s'assoit sur une mantille, un éventail entre les pattes, sous le regard du Greco...Notre tableau a un double sens : le vainqueur du pont d'Arcole, Bonaparte qui figure dans tous les manuels d'Histoire est caricaturé par une formesymbolique dans l'espace, des cheveux longs et un costume d'opérette... Mais Arcole c'est aussi une victoire sur les Autrichiens en 1796 etégalement l'héroïsme d'un enfant de vingt ans qui défendit le drapeau tricolore à cette même place durant les Trois Glorieuses.
Nous utilisons des cookies pour vous offrir une meilleure expérience de navigation, réaliser des analyses de trafic du site et de vous proposer des contenus et des annonces les plus adaptés à vos centres d’intérêts.
