ATTRIBUÉ À LA MAISON BEURDELEY Lot n° 143

VITRINE BASSE FORMANT BIBLIOTHÈQUE Paris, Epoque Napoléon III, vers 1860 Placage d'acajou, marqueterie de bois fruitiers et bronzes dorés H. 92 cm, L. 80 cm, P. 37,5 cm Références bibliographiques Camille Mestdagh, L'ameublement d'art français, 1850-1900, Paris 2010 Odile Nouvel-Kammerer, Le mobilier français - Napoléon III années 1880, Paris, 1996, p.64 Denise Ledoux-Lebard, Le mobilier français du XIXe siècle, éd. de l'Amateur, Paris, 1989, p. 77-82 Adoptant une structure relativement sobre, une forme rectangulaire à montants à pans coupés, cette vitrine s'agrémente d'une riche ornementation de bronzes dorés composée de frises d'entrelacs sur la partie supérieure, de médaillons rubanés et feuillagés sur les petits côtés et surtout d'importantes fi gures de femmes casquées émergeant de feuillages et fl eurons et tenant un livre ouvert confi rmant par là-même la destination de ce meuble. La sobriété du placage d'acajou est rehaussée de marqueterie, géométrique sur le plateau, à l'image d'un livre dans les médaillons latéraux. Un ingénieux système de crémaillère permet d'incliner le plateau afi n de former un pupitre de lecture. Une paire de vitrines de proportions similaires est conservée dans les collections du Musée des arts décoratifs à Paris (fi g.1). Quant à la facture et au style de ce meuble, ils sont à rapprocher des productions de la maison Beurdeley à Paris (fi g.2) qui fut l'une des plus importantes entreprise d'ébénisterie d'art de la seconde moitié du XIXe siècle. Trois générations s'y succédèrent: Jean (1772- 1853), modeste artisan qui vint s'établir à Paris sous le Premier Empire; son fi ls Louis-Auguste-Alfred (1808-1882) qui rendit célèbre la maison et fut l'un des principaux ébénistes du Second empire; enfi n le petit-fi ls Alfred-Emmanuel-Louis (1847-1919), qui maintint la haute renommée de la maison et sut lui donner un nouvel éclat par son esprit d'initiative et son goût éclairé. Il se spécialisa dans la fabricati