LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À CLAUDEMONET, datée 4 Mai [19]23, 3 pages in-8 (208 x 133 mm), sous chemise demi-maroquin bleu moderne.
ET VIVE LA COULEUR ! NON, ILS NE NOUS AURONT PAS LES ESCLAVES NOIRS DE LA PEINTURE ACTUELLE !
Déférent, modeste mais plein de confiance en son art, Signac s'adresse à son maître, un Monet octogénaire, retiré à Giverny et qui s'éteindra trois ans plus tard. Ses conseils lui sont toujours précieux.
Votre avis, que je reçois à soixante ans, m'est aussi précieux que celui qu'à vingt ans vous avez bien voulu me donner, lorsque je vous ai porté mes oeuvres de gosse à l'hôtel de la gare St Lazare. Avec quelle joie je vais peindre de nouveau, avec cette certitude d'être apprécié par le peintre que j'admire le plus au monde.
Geffroy [Gustave Geffroy] aussi m'a écrit une bonne lettre. C'est donc tout ragaillardi, que je vais partir pour l'île de Groix, où il y a en ce moment trois cents thoniers en armement. En Juillet [...] grâce à la petite Renault que Mr Hoschedé [beau-père de Monet] va me procurer, j'irai facilement à Giverny. Et ce seront là encore de belles heures !
Et il termine par ce cri contre la nouvelle école: Et vive la couleur ! Non, ils ne nous auront pas les esclaves noirs de la peinture actuelle !
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