Ventes à venir

Débutant à 11 h, cette vente destinée aux amateurs de vins et de spiritueux. La carte, sur laquelle sont inscrits un peu plus de 720 lots, met à l'honneur des vosne-romanée des années 1990/2000, desquelles sont attendues des enchères entre 10 000/12 000 € et 13 000/14 000 € (chacune). Au chapitre des Bordeaux, le plus prisé est un magnum de petrus 1990, estimé 9 000/10 000 €, suivi d'une caisse Duclot 2005 comprenant 12 flacons de petrus, mouton-rothschild, cheval-blanc… (même estimation) et d'un ensemble de 8 bouteilles (issues de chez Duclot également et mêmes provenances) du millésime 2000 (8 200/9 000 €).

Le meilleur résultat d'une vente classique débutant à 11 h est attendu entre 10 000 et 15 000 € et pourrait accueillir une bague (en or jaune) aux épaules triangulaires repercées et ornées de motifs d'agrafes, centrée d'une intaille en nicolo gravée d'un dieu Mercure nu, debout, tenant un drapé et le caducée de la main droite, une bourse de la main gauche, travail romain des II e -III e siècles. Sans transition, on a retenu une tapisserie de la manufacture d'Aubusson, intitulée Le Thé (ou Le Repas chinois ), issue de la seconde tenture chinoise d'après François Boucher, de l'atelier de Picon (vers 1745-1760, 12 000/15 000 €), une grande plaque épigraphique (75 x 144,5 cm), au nom de Publius Aellius affranchi de l'empereur Hadrien, en marbre rouge (art romain, vers 130-150, 8 000/10 000 €) et une Vue du Grand Canal depuis le Campo Santa Maria Zobenigo de l'école vénitienne vers 1800 de l'atelier d'Apollonio Domenichini (6 000/8 000 €).

Un seul nom à retenir dans cette salle : celui du sellier du Faubourg Saint-Honoré. 460 lots siglés Hermès sont proposés à partir de 13 h 30. Des sacs bien sûr, mais aussi des twin-set, manteaux, foulards, bijoux, petite maroquinerie, porcelaines, chaussures, dont les estimations vont de d'une centaine à près de 10 000 €. Les grands vainqueurs pourraient être les modèles Birkin et Kelly , quatre modèles étant supposés recueillir des enchères à cinq chiffres. 10 500/12 000 € sont avancés d'une édition limitée du Kelly Sellier Flag (33 cm) de 2014, en veau Epsom rouge vif et blanc, 15 000/18 000 € d'un Birkin (25 cm) de 2023 en veau Togo orange, 26 000/28 000 € d'un Birkin Touch (30 cm) millésimé 2018, en veau Togo noir et Crocodilus niloticus à la couleur, attaches et fermoir en métal doré. C'est parti !

Né à Paris, mort dans la même ville, André Hambourg (1909-1999) fit des paysages et des marines ses sujets de prédilection. Peintre (officiel de la Marine depuis 1952), mais aussi illustrateur et lithographe, il laisse de nombreuses vues de plages normandes et de marchés en Provence. Une centaine d'aquarelles, gouaches, dessins, lithographies mais aussi cadres en bois sculpté doré réalisés pour ses tableaux sont présentés ici, que devraient récompenser des résultats entre 100 et 1 000/1 200 €.

Les amateurs d’art moderne et contemporain se donneront rendez-vous à 19 h le mardi 4, pour choisir entre 55 lots, allant d’une encre et fusain d’André Masson évoquant la luxuriante végétation de la Martinique en 1941 (15 000/20 000 €), à l’abstraction N° 136 de Chu Teh-chun, datée de 1962 (320 000/420 000 €). À la structure de bronze à patine vert antique conçue par Diego Giacometti pour une table basse à deux plateaux de verre, accueillant des grenouilles perchées sur leurs montants (autour de 350 000 €), répondront les tiges de métal peintes sur panneau de bois de Jesus Rafael Soto, composant un tableau de 1962 (280 000/380 000 €).

Trois axes constitueront la vacation du matin. Nous commencerons par les ivoires chinois, japonais et européens, suivis des tapis anciens. Parmi ces derniers se distinguera un modèle de Kemerju, en Anatolie, à fond noir et décor de vases de fleurs entre deux arcatures bleues, à bordure jaune d'œillets et volubilys dans un ruban crénelé, dont on attend 800/1 000 €. On conclura sur l'archéologie égyptienne, grecque et romaine. Compter 700/900 € pour une statuette d'Harpocrate assis nu, coiffé de la tresse de l'enfance et d'un uraeus, remontant à la Basse Époque ou période ptolémaïque, en bronze à patine vert sombre. L'après-midi sera marqué par la collection de M. Darnis de cristallo-cérames et de cristallo-émaux. Parmi les lots les mieux cotés figureront un vase de papetier sur presse-papiers de Saint-Louis, du milieu du XIX e (1 000/2 000 €), et une rare coupe baguier de même époque en cristal de Clichy, gravée de pampres de vigne (1 200/1 500 €).

Le deuxième jour des ventes, le mercredi 5 juin, les estimations sont plus abordables avec en lot phare un ensemble de quatre sérigraphies en couleur sur carton de 1984 par Andy Warhol ; ce lot est numéroté 85 sur 250 et représente Sainte Apollonia (30 000/40 000 €). Au moins trois autres noms d'après-guerre retiendront l'attention : Terre bleue par Yves Klein, un globe en résine synthétique produit à 300 exemplaires entre 1957 et 1988 (25 000/35 000 €), un Chapiteau de cirque, un acrylique sur carton de 1991 par Heinz Mack (25 000/35 000 €) et La Source du Danube, un livre d'artistes de 1978 par Anselm Kiefer, numéroté 8 sur 25 (25 000/35 000 €).

Jusqu'au mercredi 5 juin, il sera possible d'enchérir sur un casque de la 2 e compagnie de mousquetaires de la Maison militaire du Roi, dit "mousquetaires noirs", un modèle 1814 (première restauration) pour 7 000/9 000 CHF. Le second lot est un ensemble de 3 pièces de 20 $ en or, "Liberty Head", avec devise : 1900, 1902 et 1903 (San Francisco, diam. 3,4 cm, 33,35 g chacune) pour 6 000/8 000 €. Citons encore une médaille commémorative en or du royaume d'Iran, "L'Industrie du pétrole en Iran" de 1973, dans son écrin originel en cuir et velours rouge (6 000/8 000 CHF).

C'est depuis les cimaises qu'est attendu le meilleur score de l'après-midi. Très exactement sur une toile de François Boucher habillée d'un cadre en bois doré sculpté, Le Moulin . Son estimation ? 40 000/60 000 €. On prévoira 10 000/15 000 € d'une Kermesse de village sous le pinceau de Joost Cornelisz Drooghsloot, 8 000/10 000 € d'un Éphèbe verseur (Bacchus) en bronze à patine brun sombre dans l'esprit de Praxitèle, réalisé par la fonderie Leblanc-Barbedienne en 1932, 3 000/6 000 € d'une partie de ménagère en métal argenté de Puiforcat comme d'une grande statue funéraire tau tau en bois, du peuple Toraja, du début du XX e ou encore d'une Jeune Femme au chapeau au pastel, par Armand Guillaumin.

Les archets ouvriront le 5 mai le troisième mouvement de cette dispersion consacrée au quatuor... Un exemplaire pour violoncelle de J.B. Vuillaume, monté argent, sans mèche ni garniture, devrait être convoité pour 3 000/4 000 €. À 3 000/3 500 €, on pourra choisir l'un de ses homologues mais pour violon, de Nicolas Duchaine, fait vers 1775-1780, alors qu'un autre de ses semblables, signé de Claude Auguste « Thomassin à Paris », monté argent et fait vers 1900, sera brandi pour 2 000/3 000 €. Un joli violoncelle 3/4 de François Pillement, fait à Mirecourt vers 1840, sera aussi du concert, réclamant 2 000 à 3 000 €.

Manuscrits et autographes ouvrent les enchères le mercredi 5, avec une centaine de lots allant de la Révolution au premier Empire. Entièrement rédigé de la main de Robespierre et adressé à un habitant de Béthune, en 1791, une lettre résonne comme sa profession de foi (8 000/10 000 €). George Sand signe trois lettres politiques adressées à Edmond de Plauchut et Alphonse Karr (1 000/1 500 €), alors que Renée Vivien sera représentée par un bel ensemble de lettres. Poursuite en musique avec l’ Ave Maria de Gounod (4 000/6 000 €). L’aérostation fera sensation avec une importante collection sur les ballons et les dirigeables, provenant essentiellement de la collection Charles Dolfus et Paul Tissandier (8 000/9 000 €). Des photographies anciennes clôtureront le programme, qui reprendra le lendemain à 14 h, avec les livres anciens et modernes. Les Falbalas et fanfreluches de Benjamin Rabier, un almanach de 1923-1926, séduiront les amateurs de modes présentes, passées et futures (environ 1 500 €). Orné de sept dessins originaux ayant servi de modèle aux illustrations, Une passion dans le désert, par Balzac, changera de bibliothèque autour de 1 000 €. Le Feste d'Apollo , composé pour le mariage de Ferdinand de Parme et Marie-Amélie d'Autriche, représente l’une des toutes premières impressions de Boldoni, en 1769 (même estimation).

La collection de l’antiquaire André Métrot, objet d'un Focus dans la Gazette n° 21 (page 24), se déploiera sur deux jours et mettra en avant les arts décoratifs français du XVIII e siècle, dont il était spécialiste. Le mercredi 5 sera consacré aux objets de curiosité et de vitrine, aux pièces d'orfèvrerie, aux céramiques et aux objets asiatiques. Sous le regard espiègle de Deux Singes capucins peints par Christophe Huet en 1737 (6 000/12 000 €), ameublement et tableaux seront dispersés le lendemain.  

Consacrée à l'art d'après-guerre et contemporain, cette vente s'ouvre avec dix-sept oeuvres de T'ang Haywen, essentiellement des triptyques à l'aquarelle et gouache sur papier, évaluées de 1 200/1 800 € à 6 000/8 000 €. Au plus haut des estimations, l'huile sur toile "La belle Hélène" d'Hervé Télémaque est à décrocher pour 60 000/80 000 €. Moyennant 50 000/70 000 €, les acheteurs auront le choix entre deux toies de Maria Helena Vieira da Silva, "Irrésolutions résolues XXIV et XXX", ainsi qu'une gouache sur papier sans titre de Jean Dubuffet, ou "Sun  shine", une oeuvre colorée d'Alexander Calder. 

Intéressée par les objets d’art premier utilisés pendant les cérémonies rituelles, Madame de Nobel les a collectionnés pendant près de quarante ans. Ils seront dispersés en plus de 350 lots. Sous la protection d’un ancêtre gouro de Côte d’Ivoire, portant un visage derrière la tête, symbole du visible et de l’invisible (5 000/6 000 €), vous n’aurez crainte de la poupée de chiffon dite « muzidi », représentant un ancêtre bembé (1 500/2 000 €), ni d’un squelette commémoratif en bois du Nigeria (600/800 €). De ce pays, vient également un masque cimier "bini oru" représentant le poisson esprit de l'eau des Idjo (3 000/4 000 €). Moyennant environ 700 €, vous pourrez vous offrir un appui-nuque zoomorphe de l’ethnie tshokwé.

Un deuxième jour de vente le jeudi 6 juin est consacré à cette Dalva Brothers Collection, entièrement consacrée à la belle porcelaine, avec une écuelle et un plateau ovale de la manufacture de Sèvres pour 8 000/10 000 $, vers 1778, une chinoiserie signée Legrand. Une paire de grands vases en porcelaine, partiellement dorés, Darte Frères à Paris, vers 1810, attend les offres autour de 6 000/8 000 $. Un important service de table dans un camaïeu de bleu du XVIII e siècle, peint par Nicolas Catice (4 000/6 000 $), un groupe représentant l' Autel de l'amitié, de la manufacture de Sèvres (3 000/5 000 $), deux assiettes de Tournai en bleu lapis ((2 000/3 000 $) ou encore quatre putti en porcelaine de Meissen (2 000/3 000 $) font partie des lots de prestige.

4 000 à 6 000 CHF sont requis pour un sac Kelly 35, Hermès, en crocodile cognac, 3 000 à 5 000 CHF pour un sac Kelly 28, Hermès, en cuir box bordeaux et toile ou pour un sac Kelly 40, Hermès, retourné en cuir grainé Gold. Une malle cabine Louis Vuitton en toile enduite (2 000/3 000 CHF) et un sac classique à rabat en raphia ivoire avec sequins bronzés chez Chanel (1 000/1 500 CHF) constituent les autres lots phares.

Dessins, miniatures, tableaux, sculptures, céramiques, argenterie, objets d'art et mobilier : ce sont au total près de 300 lots qui défilent sous le marteau, issus de la collection de ce mystérieux patronyme, Marie-Hélène de R… On y tentera sa chance sur un bronze d'Émile-Antoine Bourdelle, Les Pommes (petit modèle, créé en 1906, le nôtre daté 1907, fonte Rudier, 8 000/12 000 €), une pierre noire de Jacques-Louis David, L'Écorché de Houdon de dos (5 000/8 000 €), une plume, encre noire, lavis et gouache blanche de Louis Chéron, L'Incendie du bourg (d'après Raphaël, 4 000/6 000 €). 4 000/6 000 € pourraient accueillir également un album amicorum comprenant 48 dessins par ou attribués à Chadel, Willette, Henri Rivière, Jouas, Rochegrosse, Frank-Boggs… et une paire de flambeaux de l'orfèvre douaisien Charles-Joseph Bis, du milieu XVIII e .

Brassaï pourrait prendre la tête de cette dispersion avec Graffiti (Série IX, Images primitives) , un tirage d'exposition sur panneau de bois mesurant 108 cm de haut, probablement réalisé par le laboratoire Picot, vers 1960 (40 000/50 000 €). Man Ray devrait le suivre avec un Rayogramme signé et daté de 1947 (20 000/30 000 €). Chacun se fera plaisir selon son budget, les Dolly Sisters de Jacques Henri Lartigue – un tirage argentique sur carte postale de 1927 – se faisant désirer autour de 19 000 €, tandis que Maria Callas, immortalisée à l’Opéra de Paris en 1964 par Roger Pic, verra son tirage postérieur proposé autour de 350 €.

Deuxième session du jour le jeudi 6, dédiée à l'art contemporain avec des noms émergents à découvrir tels que Juan Uslé (né en 1954) et un monumental travail en technique mixte de 2012 (198,5 x 112 cm) à acquérir autour de 25 000/35 000 €. L'Allemand Helmut Sturm (1932-2008) signe une huile sur toile vers 1959-1960, une peinture abstraite typique de sa gestuelle expressive (20 000/30 000 €). Un des 200 exemplaires numérotés de l'eau-forte en couleur avec aquatinte sur vélin de Pierre Soulages, daté de 1957, Eau-Forte VI , attend les offres autour de 20 000/25 000 €. Autre nom qui se distingue en salle ces dernières années, l'Italien Salvo, et son huile sur papier journal représentant un paysage (2009) affiche une estimation de 18 000/ 22 000 €.

Les 17 premiers lots proviennent d’une collection constituée à partir des années 1960 et conservée au sein de la même famille. Ainsi la Femme dans un verger peinte par Max Lieberman n’a-t-elle pas été vue sur le marché depuis près de cinquante ans (40 000/60 000 €). Des œuvres signées Albert Lebourg, Léonor Fini, Henri Le Sidaner, Maurice de Vlaminck, Jean Metzinger, ou encore Moïse Kisling, appartiennent à cet ensemble. Moyennant 150 000 à 200 000 €, le lyrisme des Infinis complices de Georges Mathieu, peints en 1986, se mesurera au minimalisme d’Enrico Castellani, signant une Superficie bianca en 2006. Niele Toroni fera écho à ce dernier avec ses empreintes de pinceau répétées à intervalles réguliers, en 1990 (120 000/180 000 €).

Place aux gros lots en fin d'après-midi, avec la vente du soir d'art moderne et ses œuvres majeures. La Jeune Famille d'Emil Nolde, une huile sur toile de 1949, se détache du corpus très floral auquel on associe le nom de ce peintre allemand (500 000/600 000€). Alexei von Jawlensky est l'autre moment fort de la vente avec des Têtes abstraites, une huile de 1932 qui ne devrait pas partir en deçà de 380 000/450 000 €. Max Ernst signe un paysage fantastique et surréaliste de sa série pionnière consacrée à la mer, une des premières œuvres à la technique du grattage développée par le peintre. Datée de 1925, elle cherche un nouveau propriétaire pour 280 000/350 000 €. Parmi cette succession de grands noms, citons encore Serge Poliakoff et une Composition abstraite de 1967 pour 180 000/220 000 €.

Enfin, la journée se termine avec un quatrième catalogue dispersé en soirée et consacré à l'art contemporain d'après-guerre. Dans le trio de tête, Georg Baselitz avec une huile abstraite de 1993 (280 000/350 000 €), Andy Warhol et le Portrait de monsieur K, un travail à l'acrylique et sérigraphie en couleur sur toile de 1980 (180 000/220 000 €), mais encore Sam Francis et une gouache sur vélin vers 1959, un travail dynamique à l'intensité chromatique typique de l'artiste (110 000/130 000 €).

La vente débutera par des œuvres d'expressionnistes abstraits, dont Joan Mitchell (entre 2 000 et 10 000 $), Mary Abbott (1 500/2 500 $ pour deux études à l'aquarelle) et Willem de Kooning avec plusieurs lithographies à moins de 10 000 $. Parmi les autres lots de l'après-guerre figure un collage sur toile de Domenico "Mimmo" Rotella, datant de 1959 qui n'a pas été exposé en public depuis plus de cinquante ans (5 000/8 000 $), mais aussi une sculpture naturaliste en bronze d'Élisabeth Frink, Warrior , de 1956 (25 000/35 000 $). Citons également le top-lot, une huile abstraite de Lynn Drexter pour 50 000/80 000 $. Remarquons encore une sélection pop art, dont une sérigraphie imprimée et publiée par Gemini G.E.L., Los Angeles, Nénuphar de Roy Lichtenstein (1993) pour 20 000/30 000 $.