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Lot n° 47

ALAIN-FOURNIER

Estimate :
Subscribers only

Lettre autographe signée « H. Alain-Fournier » adressée à l’écrivain André du Fresnois. [Trie-Château (Oise)], 8 juillet 1914. 1 page in-8, adresse autographe au verso « Monsieur André de Fresnois. 17, rue Rousselet. Paris ». Importante lettre écrite juste avant sa mobilisation et comportant les dernières adresses connues d’Alain-Fournier « Je ne sais si l’on vous a transmis de La Revue Critique ce que j’avais fait dire pour vous, au téléphone, en réponse à votre lettre. Je vous proposais, pour le cas où vous auriez eu besoin de causer avec moi, de venir jusqu’à Trie et d’y passer une demi-journée. Je vous donnais aussi mon adresse jusqu’à mercredi : Teleph. 3 – à Trie- Château - Oise Poste. chez M. Casimir Périer Au château de Trie-la-Ville par Trie-Château – Oise Après le 15 juillet : Villa Souberbielle A Cambo Basses Pyrénées Je serai à Paris mercredi matin et, si vous le désirez, nous pouvons nous voir… » En mai 1912 Alain-Fournier devient le secrétaire de Claude Casimir-Perier, fils de l’ancien président de la République, à qui Charles Péguy l’avait présenté. Il devient également l’amant de son épouse, Pauline Benda-Perier, comédienne célèbre connue sous le nom de Madame Simone. Il est régulièrement accueilli dans leur propriété de Trie-la-ville, ainsi que Charles Péguy ou Jean Cocteau. C’est en ce lieu et dans la villa Souberbielle à Cambo-les Bains, louée chaque été par les Périer, qu’il commence l’écriture de son second roman Colombe Blanchet qui demeurera inachevé. Alain-Fournier fera deux séjours à Cambo-les Bains, en août-septembre 1913 et juillet-août 1914. C’est de Cambo qu’il rejoindra sa garnison de Mirande sans repasser par Paris et sera mobilisé le 1er août 1914. Il tombera à Verdun dans l’après-midi du 22 septembre.