Fumée. POÈME AUTOGRAPHE sur papier écolier, s. d., 1 page in-8.
Manuscrit de premier jet d'un beau poème de Calligrammes.
Ce "calligramme", rédigé sur une page d'un cahier de papier écolier rayé, est un des neuf poèmes d'Etendards, recueillis dans Calligrammes (1917). Le manuscrit se présente dans la forme adoptée par l'auteur et reproduite dans l'imprimé, sauf pour deux vers qu'Apollinaire a écrits à la fin alors qu'ils sont au milieu du poème, et il a indiqué: à porter plus haut. On remarque en outre trois variantes par rapport au texte imprimé dans Calligrammes. La plus importante concerne le titre même, qui deviendra en 1917, Fumées. A signaler aussi une correction significative: flammes remplaçant par deux fois femmes.
Ces vers (tous rimés, sauf un), qui nous montrent Apollinaire à la guerre, constituent une rêverie assez mallarméenne, où la fumée d'une cigarette permet d'associer la guerre, l'amour et les femmes:...Mais je connais aussi les grottes parfumées
Où gravite l'azur unique des fumées
Où plus doux que la nuit et plus pur que le jour
Tu t'étends comme un dieu fatigué par l'amour...
C'est le manuscrit même qui servit à l'impression de l'édition originale du recueil (Mercure de France, 1917); il porte des annotations de typographe. Voir Oevres poétiques, Pléiade, p. 210.
Ancienne collection Bnne A. de Rothschild (vente 3e part., Drouot, 15 déc. 1969, n° 3).
We use cookies to provide you with a better browsing experience, perform site traffic analysis, and deliver content and advertisements most relevant to your interests.
Cookie management:
By allowing these cookies, you agree to the deposit, reading and use of tracking technologies necessary for their proper functioning. Read more about our privacy policy.