Henri MATISSE (1869-1954).
L.A.S., Nice 7 octobre 1940, [à son ami Henry de Montherlant] ; 2 pages in-4 (petite fente réparée au papier gommé).
« Je ne lis que L’Éclaireur de Nice pour y trouver les nouvelles locales. J’ai écouté par extraordinaire la radio de samedi – qui rapportait la réponse de Claudel à une enquête sur la littérature d’avant-guerre – ce qu’il en disait m’a fait désirer acheter le Figaro d’où sortait cette réponse, afin de connaître celle des autres lascars »... Avenue de la Victoire, cependant, le spectacle de la rue lui a fait oublier cette course, mais il fera prendre demain les journaux... « Votre sujet de conférence est très intéressant pour le moment où les artistes sont assez négligés et plutôt dépréciés. J’ai reçu une carte de Paris qui dans son laconisme me fait prévoir un délaissement et un débinage que j’ai déjà connu et qui après tout m’a bien réussi. La bastonnade est souvent meilleure que l’adulation pour ceux qui ont un certain cran et le sourire après l’humiliation (H. de M.).
Ne désirez-vous pas que nous nous rencontrions ces jours-ci pour en parler un peu ? Si oui, je vous inviterai à la Coquille. Le déjeuner est favorable à la causerie qui lui fait suite, par l’atmosphère familière qu’il crée et l’excitation d’esprit qui lui fait suite »... Il évoque une interview par un Américain qui est venu le voir à Nice : « j’y soupçonne beaucoup d’idioties ou tout au moins de choses à côté. Je n’ai pas eu l’occasion de le faire traduire »...
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