Le phare d'Ostende (C. R. 317), 1949
Huile sur toile Signée en bas à droite Contresignée, datée, titrée et numérotée au dos
Olie op doek Rechts onderaan getekend Achteraan getekend, gedateerd, getiteld en genummerd
65 x 81 cm
P rovenance / Herkomst:
Exposition Bertrand, Bruxelles, galerie Patrick Derom, 2 - 3.1998
E xposition / Tentoonstelling:
Ostende, PMMK, La Fondation Gaston Bertrand, 1988
Musée de Verviers, 9 - 10.2009.
En 1949, Bertrand va finalement passer à l'abstraction, et ça se sent; néanmoins, le coup de génie, ce sont toutes ces vaguelettes, “inadmissibles” dans une composition aussi minimaliste, une fantaisie que même un Paul Klee n'aurait pas imaginée; l'idée est déjà dans
Vue sur la mer (1948, MRBAB) - mais là, dans cette toile assez fade, elle est perdue (l'idée n'est rien en soi, la réalisation seule peut la valider); bizarre aussi ce long rectangle sans vaguelettes, dont j'imagine mal à quoi il pourrait correspondre... un souvenir aplati de brise-lames peut-être...
Bertrand fait parfois songer à certains dessins de Klee: je fais allusion à cette enfilade de “N” épais qui sort de l'eau (à gauche du rectangle noir dont le coin inférieur droit est la seule courbe de l'oeuvre), et qui figure sans doute une barrière, ou de simples poteaux...
L'autre objet de grand étonnement dans une oeuvre aussi géométrique, c'est la présence d'une luminosité; j'irais jusqu'à parler d'une atmosphère orageuse, elle aussi mystérieuse puisque je ne vois pas un atome de mauve ou de violet dans le gris de ce ciel.
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