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Lot n° 18

Mary CASSATT

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L.A.S., Villa Angeletto, Grasse 6 avril [1913], au critique d'art Achille Segard; 4 pages in-8 (petit deuil). Belle lettre sur sa mère et sa famille, à l'auteur de Mary Cassatt, un peintre des enfants et des mères (Ollendorff, 1913).{CR} Elle lui renvoie le livre corrigé : «je suis honteuse de ne pouvoir mieux m'exprimer, mais je ne sais pas écrire. Vous n'avez pas compris, vous ne pouviez pas savoir quel était l'éducation en Amérique à l'époque de mes parents. Je suis bien obligée de dire que l'instruction de mes nièces est très inférieure à celle de leur grand-mère. Que direz-vous quand vous saurez que ma mère a été en partie élevée par une dame, une Américaine qui était en pension chez Mme Campan avec la belle-fille de Napoléon la mère de Napoléon 3 - et aussi avec la Maréchale Ney, et d'autres, elle a échoué à Pittsburg et a pris quelques élèves [...]. Benjamin Constant l'appellait la Minerve de sa Minerve». Mais il ne faut pas parler de tout cela dans le livre. «Quand à mon père il était de descendance Hugenot notre nom est une corruption de Cossart - famille très nombreuse d'Hugenot. Il y a deux cent documents à Leyden sur les Cossarts, de l'Eglise Wallone»... Elle voit Renoir ici : «il ne lit jamais de peur d'abimer ses yeux qu'il a encore très bon. [...] Dernièrement les Durand-Ruel m'ont envoyé un portrait pour vérifier si c'était de moi, c'est peint à Rome en 1874, je crois qu'ils l'ont acheté». Elle a vu les nièces de Degas : «elles m'ont chargé de vous remercier de votre article sur lui dans l'Écho de Paris la seule elles ont dit qui donnait une idée de leur oncle. - Je vais mieux et je prends modèle mais ne peux pas encore faire beaucoup». Elle doit attendre le beau temps pour rentrer chez elle