PENDULE «L'ÉTUDE» Par Jean-Joseph de SAINT GERMAIN... Lot 32

PENDULE «L'ÉTUDE» Par Jean-Joseph de SAINT GERMAIN (vers 1719-1791) Reçu Maître Fondeur-Ciseleur en 1748 Et par Gabriel-Pierre PEIGNAT (avant 1743-1776) Reçu Maître Horloger vers 1760 Paris, époque Louis XV, vers 1765 Matériaux Bronzes dorés, émail et verre Mouvement et cadran signé Peignat Socle en ébène H. 59 cm, L. 47 cm, P. 23 cm Cette pendule allégorique symbolisant l'Etude en bronze ciselé et doré fut réalisée d'après le modèle créé par Jean-Joseph de Saint Germain vers 1765 dans les premières années du développement de l'art néoclassique sous le règne de Louis XV. La boîte contenant le mouvement repose sur une colonne cannelée entouré de tores de lauriers et surmontée d'une lampe à huile. Sur la droite, une jeune fille alanguie, vêtue à l'antique, est absorbée par sa lecture. A ses pieds, un coq se dresse sur des livres et permet à la liseuse de lui rappeler l'heure qu'il est. La composition repose sur une base ornée de guirlandes et de fleurettes. Un contre-socle en ébène s'agrémente également de ce type de motifs en bronze doré et repose sur quatre pieds. Cette oeuvre témoigne de l'évolution de l'art de Saint Germain qui su quitter l'exubérance de la rocaille pour évoluer vers le nouveau goût néoclassique à la mode dès les années 1760. Elle fut déclinée en plusieurs versions pouvant présenter des variantes, la jeune fille lisant étant toujours présente. Les socles qui les accompagnent peuvent également varier et s'agrémenter d'un système à musique comme le montrent celles conservées au Musée du Louvre (fig. 1) et au Metropolitan Museum (fig. 2). Le Musée Gulbenkian de Lisbonne possède un modèle très proche de celui que nous présentons tant au niveau des sujets que du socle en bois et des motifs en pointe de diamants qui le rythment (fig. 3). Selon Daniel Alcouffe, la figure féminine à sa lecture pourrait s'inspirer de l'Oeuvre d'Augustin Pajou mais d'autres noms ont été avancés comme ceux de Louis-Felix de La Rue, Deferné ou encore Vassé.